samedi 3 décembre 2011

Région des lacs, côté Argentine


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Nous sommes tout de même restés un jour à Bariloche (la pluie de cendres de la veille ayant rapidement cessé) pour découvrir les magnifiques paysages environnants. Pour cette journée de repos, nous faisons le petit circuit qui fait tout de même 50 km, en passant par la Colonia Suiza, quelques restaurants et boutiques moins huppés qu’on l’imaginait, qui évoquent plus Derborence que Gstaad ou St-Moritz.

Moins de 20 km au Sud de Bariloche, la région n’a plus du tout été touchée par les cendres, et la brume de cendres en suspension disparaît complètement. Grosse étape (123 km) pour atteindre El Bolsón, mais les paysages sont superbes : on est juste à la bonne saison pour la floraison, et bien avant la horde des touristes. Nous avons rencontré 3 cyclo-voyageurs ce jour-là, dont un qui vient d’Ushaïa. Il nous parle des vents terribles qui l’ont même empêché de pousser son vélo : on mange notre pain blanc !

A El Bolsón, nous revoyons Elsa et Ollivier, qui ont résolu leurs problèmes de Rohloff en posant un dérailleur à la place de celui qu’ils ont renvoyé en Allemagne pour remplacement ! Ils ont sans doute trop de puissance à eux deux pour réussir à casser cette mécanique pourtant réputée robuste. Nous allons faire une petite ballade vers la Cabeza del Indio, et nous sommes impressionnés de les voir grimper allègrement une côte pentue avec leur nouveau dérailleur 8 vitesses, mais simple plateau. Ce soir c’est eux qui nous invitent pour un succulent gratin dauphinois !

Le lendemain, un cycliste nous croise sans s’arrêter, puis revient vers nous : c’est Julien, un Lausannois qui a reconnu le sigle du magasin qui nous a vendus nos vélos, et qui du coup se dit qu’il vaut quand même la peine de venir faire une causette bien sympathique avec ses concitoyens !

A Cholila on nous autorise à camper sur le terrain municipal bien plus joli que les deux campings privés, si moches qu’on aurait de toute façon préféré faire du camping sauvage.

On traverse ensuite le parc national Los Alerces (les mélèzes), sauvage et peu fréquenté à cette saison, grâce sans doute au fait que la route qui le traverse est encore en grande partie non goudronnée. Les forêts et les prairies y sont d’un vert, et les lacs d’un bleu profonds, le tout dominé par des montagnes encore enneigées. On y croise un hôtel-bus allemand qui ne ralentit pas et nous empoussière copieusement, peut-être pour se venger de ces clients perdus ? Encore une nuit dans un camping pas encore ouvert officiellement, au bord du rio Arrayanas : quel calme !

Notre troisième traversée des Andes se fait pratiquement sans dénivelée, à 300 m d’altitude environ : on suit un défilé qui se faufile entre les montagnes. Nous n’avons pas le droit d’importer des produits laitiers, fruits, légumes et viandes au Chili. Avant la frontière on finit donc nos fruits secs, et le lait condensé qu’on ne va tout de même pas laisser aux douaniers ! A peine avons-nous passé la douane qu’une pluie de bienvenue nous arrose.

Dans un jour ou deux nous arriverons sur la fameuse Carretera Austral, une route qu’a fait construire Pinochet pour relier la Patagonie Chilienne au reste du Chili. Nous devrions la suivre jusqu’à Villa O’Higgins, avant de retraverser sur l’Argentine devant le Fitz Roy.