samedi 23 mai 2009

Péninsule de Satsuma et côte Est du Kyushu


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Les cyclistes qui traversent le Japon partent ou arrivent en général au cap Sata, à l'extrémité Sud du Kyushu, péninsule d'Osumi. Nous avons préféré découvrir la péninsule d'en face, Satsuma, qui présente plusieurs points d'intérêt:
  • Chiran, et ses maisons de samouraïs aux jardins très travaillés

  • Le beau lac d'Ikeda, qui occupe une caldeira volcanique de 11 km2

  • Le mont Kaimon, un volcan de 924 m d'altitude, un cône si régulier qu'on le surnomme le Fuji de Satsuma

  • La ville d'Ibusuki, renommée pour ses bains de sable chaud au bord de la mer

Un bac nous a ensuite ramené sur la péninsule d'Osumi pour rejoindre, en 9 jours l'extrémité Nord du Kyushu, en longeant à peu près la côte Est du Kyushu. tantôt montagneuse et sauvage, tantôt plus plate et plus habitée.

Nous avons pu camper trois fois au Kyushu, et chaque fois ce fut une expérience enrichissante. Nous avons déjà mentionné la gentillesse du Monsieur qui nous a invité à Ebino-Kogen, et le camping de Shibushi avec WiFi, la troisième expérience fut une nuit à la plage de Sumie, camping sauvage tout confort et dans un cadre magnifique.

Les restaurants japonais ne sont pas tous faciles pour le touriste étranger qui ne comprend ni ne lit le japonais. On doit parfois se décider sans savoir ce qu'on va manger ni combien cela va coûter! A Nakatsu, nous vous recommandons chaleureusement le restaurant "Kuhutong" dans la galerie commerciale qui part de la gare: spécialisé dans les grillades, il nous a offert un deuxième plat et les desserts quand nous lui avons raconté comment nous découvrions le Japon!

Nous avons découvert la ville d'Usuki, complètement négligée par le Lonely Planet, mais la plus jolie bourgade historique que nous ayons vu au Kyushu.

Nous venons de quitter le Kyushu en empruntant le passage sous mer dédié aux piétons et cyclistes. A peine engagé dans ce couloir, une voix retentit dans les haut-parleurs. On profite de notre ignorance du japonais, et continuons à vélo. A la cinquième injonction, on finit par entendre "Bicycle Stop", et croisons un cycliste qui pousse son vélo. On finit donc le reste à pied comme les autres! A la sortie, un officiel nous aborde, mais ce n'était que pour nous réclamer le péage de 20 Y par vélo!

vendredi 15 mai 2009

10'000 ème kilomètre demain

Nous profitons de notre connection WiFi au camping de Shibushi pour donner brièvement de nos nouvelles. C'est un peu surréaliste de taper ce message de nuit, sous les pins, avec pour seule lumière celle de mon écran, et les vagues comme bruit de fond: comme nous sommes les seuls clients, on a l'impression de faire du camping sauvage!

Nous allons parcourir demain ou après-demain notre 10'000ème km à vélo depuis que nous sommes partis le 1er mai 2008 de Lausanne. Ce moyen de locomotion nous a apporté plein de découvertes, à un rythme qui nous permet encore de saluer les gens que nous rencontrons (sauf dans les descentes!).

Hier nous nous sommes faits enterrer vivants dans les sables chauds d'Ibusuki: même pour les Japonais, c'est une variante d'onsen très particulière, réputée quatre fois plus efficace que les bains chauds traditionnels, grâce au poids du sable qui active la circulation sanguine. Les onsens (bains chauds de source naturelle) sont une institution très fréquente au Japon, terre volcanique: il y a les bains publics, privés, beaucoup d'hôtels, voire d'auberges de jeunesse ou de campings en ont aussi un.

mardi 12 mai 2009

Fukuoka – Kagoshima (Kyushu 1ère partie)


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Notre arrivée au Japon n'a pas été des plus simples. Nous sommes arrivés en pleine "Golden Week", où les Japonais s'octroient trois jours de congé, donc presque tous les hôtels étaient pleins. Ensuite il faut nous habituer à ce que presque personne ne parle ou n'ose parler l'anglais. Et il est rare de trouver des inscriptions lisibles sur les appareils, produits, cartes, ... Mais à force de persévérance, on finit toujours par se débrouiller, et nous trouvons finalement deux chambres à un lit dans le même hôtel!

Le lendemain matin quand il nous faut regonfler nos pneus après nos vols BaliSingapourFukuoka, notre petite pompe lâche. Et la réceptionniste ne trouve pas de marchand de vélo ouvert, difficile de lui expliquer qu'il nous suffirait d'une station d'essence puisque nos valves Schrader sont identiques à celles des voitures. Nous errons un peu à la recherche d'une station d'essence, et oui, les Japonais ont bien des valves Schrader sur leurs voitures. Tout compte fait, ce n'était pas garanti, puisque nos téléphones mobiles tribande sont incompatibles eux avec les standards japonais!

La première journée à vélo se déroule sous une petite pluie fine, mais qui augmente en intensité durant la journée. Après plusieurs heures à travers une ville qui n'en finit pas, nous nous retrouvons sur ce qui ressemble à une autoroute, et nous jetons l'éponge. Il nous faudra quand même encore deux heures pour trouver un hôtel avec une chambre de libre. Pour la première fois depuis longtemps, nous mettons le climatiseur sur mode chauffage, tant pour nous réchauffer que pour sécher nos affaires!

Le lendemain, grand beau temps! Nous modifions l'itinéraire initial que nous avions trouvé sur Internet, et finissons par trouver une magnifique piste cyclable qui nous amène sans voitures à Kumamoto. Nous y faisons un jour de pause pour visiter son superbe château reconstruit, et préparer la suite de notre itinéraire sur Google Maps. Nous allons éviter systématiquement les grands axes, et emprunter des petites routes de montagne très sympathiques. Les pentes sont souvent soutenues, mais pas au point de devoir pousser le vélo chargé comme c'est arrivé quelquefois à Bali.

Nous passons par Aso-san et Kirishima, deux régions volcaniques magnifiques. La caldeira d'Aso-san fait 128 km de circonférence et ce qui en fait la plus grande en activité. Nous grimpons avec nos vélos jusque sur le bord du cratère du Naka-Dake, peut-être pas la plus saine des activités étant donné la concentration des gaz sulfureux en zone orange (déconseillée aux cardiaques et asthmatiques). Le soir nous nous retrouvons prématurément dans un EMS alors que nous recherchions le camping (encore fermé à cette époque)! Il fait nuit quand nous trouvons un hôtel, et heureusement que nous avions prévu de camper car il n'y a plus que nos spaghettis à se mettre sous la dent!

Longue étape de montagne le lendemain. Nous n'atteindrons pas Ebino-Kogen, notre but du jour: même s'il n'est qu'à environ 20 km de Kiomachi où nous trouvons à nous loger, après 108 km et 1270 m de montée, la fatigue est bien là! Sage décision, car le lendemain c'est encore 1070 m de montée et 32 km à parcourir avant d'atteindre le plateau (Kogen) d'Ebino. Nous trouvons un camping, mais il n'y a que des magasins de souvenirs, pas de victuailles. On décide de rester quand même et le soir, l'autre occupant du camping, un monsieur japonais de la même génération que nous, nous invite à souper. Il ne parle pas un mot d'anglais, mais nous tire d'affaire. Le lendemain matin, il nous offre encore un paquet de café soluble, comment a-t-il deviné notre dénuement temporaire?

Les Japonais sont en général indifférents à notre présence (tout comme chez nous), ce qui nous change des salutations des Balinais, Malais et Thaïlandais. Mais il arrive que nous recevions avec plaisir des petits cadeaux spontanés de gens qui doivent nous admirer, ou nous plaindre!

Nous arrivons à Kagoshima par la presqu'île de Sakurajima, un autre volcan très actif: déjà 130 éruptions en 2009! Et en 1914, plusieurs villages ont été engloutis par la lave. Cette terre volcanique est parfois très fertile, les radis peuvent peser jusqu'à 35 kg pièce!

Nous redoutons un peu la suite de notre périple au Japon, car nous allons affronter dès fin mai la saison des pluies. Et, aux dires de nos interlocuteurs, ce ne sont pas des averses occasionnelles, mais plutôt des pluies continues. Nous allons sans doute prolonger notre séjour au Kyushu, île principale la plus septentrionale du Japon: nous nous y plaisons bien, et nous avons tout notre temps! Après avoir exploré la péninsule de Satsuma (au Sud de Kagoshima), nous allons remonter à vélo vers Fukuoka, mais bien sûr par un autre itinéraire encore à définir.