mardi 2 septembre 2008
Bishkek
Pas de photos de la région Osh, Oezgoen et Jallalabad: le photographe commencerait-il à être blasé? Osh est pourtant une ville très agréable, avec l'un des bazars les plus grands d'Asie Centrale. La ville d'Oezgoen, non loin d'Osh, a été le théâtre d'un massacre entre Ouzbèques et Khirghizes en 1990. C'est une conséquence du découpage complètement loufoque (diviser pour mieux régner) des républiques soviétiques par Staline. Ces massacres sont aujourd'hui difficiles à imaginer, tant la population semble calme, pacifique et vivant en bon voisinage: on voit Ouzbèques et Khirghizes, facilement reconnaissables par leurs chapeaux respectifs partager la même table de restaurant.
Les barrages sur la rivière Naryn, construits par les Russes, sont aujourd'hui source de tension entre le Kyrgyzstan et l'Ouzbékistan: le Kyrgyzstan, riche en eau mais dépourvu de pétrole et de gaz, tend à retenir l'eau durant l'été pour produire de l'électricité en hiver, ce dont se plaint l'Ouzbékistan dont l'agriculture souffre de sécheresse en été. Mais l'Ouzbékistan ne livre plus le gaz ou le mazout qui permettrait au Kyrgyzstan de se chauffer l'hiver !
Bishkek est une ville jeune, quadrillée à l'américaine, avec beaucoup d'espaces verts. Sa population est jeune et très mélangée, avec une forte présence d'habitants d'origine russe. Les Bishkekoises s'habillent pour la plupart à l'occidentale, on y voit mini-jupes, décolletés et comportements amoureux en public impensables dans le reste du pays.
On y trouve plusieurs supermarchés fort bien achalandés: du coup nous profitons de notre appartement pour faire notre propre cuisine, mais il faut quand même s'habituer aux chocolats russes et vins moldaves !
La santé d'Ursula est parfaitement rétablie, et nous reprenons quelques-uns des kilos perdus. Petite modification dans la suite de notre programme: Srinagar est à éviter ces jours (couvre-feu), la route Srinagar - Leh est de plus bouclée. Donc nous avons modifié notre billet d'avion, nous irons directement à Dehli d'où il est plus facile de rejoindre Leh (par avion si possible) au Ladhak. Nous quitterons donc Bishkek le 4 septembre, et non pas le 8 comme initialement prévu.
Publié par Ursula et Alain à 07:18