Nous venons de passer 3 jours à Boukhara, autre ville à l'histoire très riche, et aux monuments remarquables (medressas ou écoles coraniques, mosquées, palais, ...).
Les Ouzbèques ont le contact très facile, et nous abordent souvent pour entamer une conversation en anglais, allemand et même français. Nous sommes impressionnés par leurs connaissances en langues étrangères : à l'une ou voir deux de ces langues, il faut rajouter l'ouzbèque, le tadjique et le russe !
Nous discutions avec une Professeur d'anglais (qui vendait des peintures aux touristes comme deuxième job) et lui demandions si les mariages étaient arrangés par les parents. Sa réponse: moitié - moitié. Et d'évoquer son cas personnel: elle avait été repérée par sa belle-mère, alors sa Professeur d'allemand, pour son fils. Comme il n'était pas laid et plutôt intelligent, elle et sa famille ont accepté.
Au cours de la discussion, arrive la dite belle-mère, une femme de 64 ans très énergique, cultivée et volubile, et bien sur, allemand excellent ! A la retraite, elle touche l'équivalent de 100 CHF par mois, mais ne se plaint pas, elle dit que la vie est bon marché. Sa belle-fille la corrige en lui rappelant que cela ne suffirait pas si elle devait vivre seule, heureusement qu'elle partage la maison avec ses fils et leurs familles.
Un autre Ouzbèque, élève de la professeur d'allemand, profite de l'aubaine pour pratiquer l'allemand avec Ursula, et Alain dans une moindre mesure bien sûr. Mais pratiquement le seul débouché des jeunes qui apprennent les langues étrangères semble être guide touristique, en tout cas à Samarcande ou Boukhara. Bien dommage !
Nous avons aussi maintenant de nombreux contacts avec les autres voyageurs qui sillonnent l'Asie centrale en transports publics et même vélo (5 cyclo-touristes rencontrés jusqu'ici). Nous avons même fait un bout de route (ou plutôt de train) avec Georges-Marie, un Lausannois Professeur d'histoire au Gymnase du Bugnon en congé sabbatique de 6 mois.
Nous vous laissons découvrir les photos de Boukhara !
Nous rencontrons aussi nos premiers soucis:
- Touristas à répétition, l'hygiène des restaurants ouzbèques n'a pas l'air d'être au top. Ce doit être difficile avec la chaleur. Heureusement nous avons jusqu'au 5 juillet pour nous remettre, date a laquelle notre visa tadjique débute. Nous avons complété notre pharmacie, le Tadjikistan étant un pays beaucoup plus démuni que l'Ouzbékistan.
- Fissure sur le cadre du vélo d'Alain, au niveau d'une soudure. Hier je l'ai fait ressouder à Samarcande. Réparation très grossière, mais espérons efficace. Toutefois en chauffant cette zone très proche des jeux de direction, le tube qui tient la tète de la fourche s'est un peu déformé, et l'alignement des jeux de direction n'est plus parfait. C'est vraiment rageant de partir avec des vélos neufs a 5000 CHF pièce et de se retrouver face à ce genre de problèmes, à peine deux mois après être partis ... Nous avons perdu le peu de confiance qui nous restait vis-à-vis de la bienfacture de nos cadres (avant de partir, ce cadre avait déjà du être refait, la première exécution présentant un défaut notoire).