vendredi 27 juillet 2007

Pyrénées


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4 juillet A Revel, à 65 km de Toulouse, nous trouvons le magasin «Triple Zéro» où nous choisissons nos futurs sacs de couchages en plume. Nous cherchons un hôtel dans la région, vers le lac ils sont tous pleins, finalement nous trouvons un camping à Sorèze, où nous pouvons laisser la voiture pendant 3 semaines.

5 juillet Nous partons à vélo chargés de 4 sacoches et musette, il faut s’habituer au poids. Montons de 700 m à Arfons- Saissac, la route de belle, peu de voitures, ciel gris, frais. Après le pique-nique, le soleil se montre enfin. Nous arrivons à Carcassonne à 15 h et prenons une chambre à l’hôtel Astoria (à ne pas confondre avec le Waldorf-Astoria!). Nous visitons la vielle ville et le château avec un beau soleil.

6 juillet Nous pédalons de Carcassonne à Rennes par Villefloure- Ladern-Greffeil- Missègre, enfin une fontaine pour prendre le l’eau, jusque là il n’y avait rien pour se ravitailler, les lieux sont abandonnés. La suite par Valmigère – Arques où nous trouvons un café. Nous campons à Rennes-les-Bains, station thermale avec anciens hôtels et clientèles mais aussi des « hippies ». Le magasin n'est ouvert que le matin, donc souper au restaurant sur la place sous les platanes. Il fait très chaud. Au camping nous empruntons 2 chaises pour plus de confort. Au tennis à côté il y a un concert, zut, nous dormons avec les boules dans les oreilles.

7 juillet Alain va acheter le déjeuner, la tente est bien mouillée, nous quittons les lieux à 9 h 45. Il fait déjà très chaud. Joli trajet, quelques cols et 2 châteaux Catharres, trop chaud pour y monter à pied, aussi trop chaud pour pédaler, psès de 35°C. Nous allons boire un café à l’entrée d’Estagel dans une station service climatisée et cherchons à réserver un hôtel. Finalement nous restons dans cette petite ville, plus loin à Thuir il n’y a plus de place. La chambre est très petite à l’hôtel Plein Sud (56 €), une cabine de douche en plastique y a été installée après coup. Avec la lessive suspendue, cela ne fait pas envie d'y rester longtemps. Le restaurant de l’hôtel est à recommander.

8 juillet Réveil à 5 h, déjeuner dans la chambre, départ à 6 h 10 à cause de la chaleur dans la journée. Nous avons 4 cols à traverser, Millas, ensuite Thuir- Llauro, où nous commençons la traversée des Pyrénées, col de Llauro, 380 m-, col de Fourtou 655 m, col Xatard 752 m et col Palomère à 1036 m. Ciel couvert le matin, enfin un peu moins chaud: nous trouvons des routes mouillées. Depuis Bastide longue descente jusqu’à la route principale, le long des plantations de pêches et nectarines, pleins de fruits par terre. Ensuite 7 km pénibles sur la route nationale. Nous nous arrêtons à Prades et trouvons une belle chambre au Pradhôtel avec piscine (60 €), petite terrasse, il ne fait plus assez chaud pour se baigner, mais après 101 km nous ne sommes pas en manque de mouvement. Nous avons plutôt besoin d’une sieste. Le ciel est nuageux, pluie demain ?

9 juillet Nous ne déjeunons qu’à 8 h, les magasins n'ouvrant qu’à 9 h et nous n’avons plus rien pour le pique-nique. Départ à 10 h pour Moltig-les-Bains, Mosset et le col de Jau à 1506 m d’altitude. Il fait froid avec un vent fort, évidemment contre nous, il faut mettre des couches, descente avec vestes polaires, pantalons et vestes Goretex et gants, jusqu’à 845 m. enfin nous mangeons quelque chose, il est 13 h 30. Mais c'est bien préférable à la chaleur d'il y 2 jours. Bonne montée à Roquefort de Sault et ça continue jusqu’au col Garavel à 1256 m. Descente à Escouloubre à 977 m. Le gite indiqué dans notre guide n’existe plus, par contre il y a une auberge à la ferme en haut du village. Nous avons une très belle chambre pour 75 € avec ½ pension pour les deux. Il y a une grande et belle salle à manger, mais nous sommes les seuls clients. Avec le ventre creux, nous attendons 8 h pour le souper, mais excellent avec des produits de la ferme.

10 juillet Un premier col pour l’échauffement, puis nous descendons à 800 m et trouvons le panneau pour la montée du col Pailhères avec indications en % de la pente. Il fait grand beau mais toujours ce fort vent d’ouest, et nous allons précisément à l’ouest. A Mijanes nous craquons pour un éclair au chocolat (qui sera vite dépensé avec la montée qui nous attend, pente de 8.5 à 9 %); quelques cyclistes légers nous dépassent, il fait de plus en plus froid, je remets des couches et arrive frigorifiée au col, à 13 h 40 bien après Alain, comme d’habitude. La vue est magnifique, nous sommes seuls. Emmitouflés nous descendons de 1000 m, au bord d’un petit lac avec table et banc pour manger, il me faut un bon moment pour me réchauffer. Le chocolat fond et moi je grelotte. La descente continue jusqu’à Ax-les- Thermes à 750 m. Belle chambre à l’hôtel Chalet avec balcon vers les Bains. On voit l’eau chaude qui se mélange avec la froide de la rivière, cela fait des vapeurs. C’est la plus belle chambre jusqu’à présent (56 €). Ballade le soir dans la petite ville avec casino et bal pour aînés, au milieu de la ville il y a un bassin d’eau chaude où les gens plongent les pieds.




11 juillet Le ciel est gris, nous partons à vélo pour aller voir la Maison des loups. En arrivant à 9 h, nous sommes une heure trop tôt, nous montons plus haut par une route goudronnée jusqu’au départ, pour aller à pied à un lac. Il commence à pleuviner, nous pédalons dans le brouillard. A 10 h nous revennos voir quelques loups, avec ce temps gris, ils ne sont pas nombreux à se montrer. Nous repartons après une demi-heure. Beaucoup d’inscriptions sur la route "non à l’ours" pourquoi personne ne marque "oui à l'Ursula" ??? Il y quelques jours, un ours aurait "poussé" 70 brebis dans un ravin. 2 mois plus tard, nous lisons dans la presse à Lausanne que l’ours s’est fait renverser par une voiture et qu'il est mort aussi . Quel hasard !!!
Nous arrivons juste à temps pour quitter la chambre avant midi. Il ne pleut plus, alors nous continuons votre voyage, par le col Chioula à 1431 m. Avec des éclaircies, nous passons le col Marmare et suivons la corniche, très beau, très peu de voitures, encore quelques gouttes de pluie. Nous restons longtemps entre 800 et 900 m, passons dans de petits villages, près une mine à talc, celui-ci descend en petits containers en téléphérique, enfin la descente sur Tarascon. Fatigués, nous montons la tente. En préparant le souper il commence à pleuvoir, sous les arbres nous sommes un peu l’abri. A côté de nous il y a un couple de Hollandais voyageant aussi à vélo depuis Bollène. Il pleut toute la nuit.

12 juillet D’abord nous essayons de vainement de trouver de l’essence pure pour le réchaud. 1 h et 10 km plus tard, nous achetons finalement de l’essence pour voiture. Départ 10 h par la D 8 jusqu’à Vic-Dessus. Puis c'est la longue (10 km et 1250 m) montée au Port de Lers, il fait grand beau et bien plus chaud. En route nous mettons la tente à sécher, arrivons à 14 h au col. Petite descente au lac de Lers, et nouvelle montée de 270 m au Col d’Agnès à 1550 m. Enfin une longue descente jusqu'à Aulus-les-Bains à 720 m. Nous campons, bonne nuit sous un ciel étoilé après une ballade dans la ville très calme.

13 juillet La tente et l’herbe sont très mouillées, nous rangeons et déjeunons sur le chemin goudronné du camping! Départ 9 h pour le col de Latrape, 400 m et descente à Seix. Il fait grand beau. Puis nous montons au col de la Core à 1395 m, 900 m de montée. J’avance lentement, « le moteur » surchauffe, arrêts fréquents, l’ombre est rare, très peu de voitures, enfin à 15 h j’arrive, Alain m’attend depuis 15 minutes. Col sans vent et sans ombre, juste une petite buvette avec un parasol pour boire un jus de pomme froid. Vue impressionnante. Quelques randonneurs du GR 10. Belle descente sans veste un vrai plaisir. Arrêt à Castillon à 587 m, nuit chez l'habitant dans une très ancienne maison au bord de la route, chambre mansardée à 50 €. Nous allons acheter des fruits et constatons qu’il n’y a pas de restaurant dans le village. Mais qu'à celà ne tienne, c'est à vélo nous allons manger à Argain, à 4.5 km de là. Il fait toujours très chaud.

14 juillet Les drapeaux sont sortis, départ à 9 h pour un premier col, Alain a des problèmes avec ses vitesses. Arrêt à St-Léry, il fait déjà très chaud, 400 m de montée au Col du Portet d’Aspet. La descente est rude, jusqu’à 17 % de pente, mon vélo surchauffe et la plaquette de frein de détache. Heureusement Alain a tout prévu et change la plaquette à côté du monument du cycliste Fabio Casartelli, mort à la descente au Tour de France en 1995. Arrive le départ du col suivant col de Menté à 1340 m, 700 m de montée, de nouveau dans la grande chaleur. Les panneaux sont prêts pour la course amateurs, 2 jours plus tard, d'une étape du Tour de France. Nous arrivons au col à 15 h, glace et café pour se remettre. Il reste 10 km de descente, nous croisons quelques cyclotouristes chargés comme nous. Camping à St-Béat.
Alain change son câble de vitesses et je vais en commission. Il n’y a ni restaurant, ni hôtel dans ce petit village presque abandonné. La balade du soir nous surprend, il y a un sex-shop ouvert à 9 h du soir ! Nous sommes à quelques km de la frontière espagnole…

15 juillet La tente est sèche le matin, nous partons à 9 h sur la route nationale vers l’Espagne, avec un fort vent contraire, et pas mal de voitures. Après 20 km, à Bossost, nous buvons un café en Espagne avant de revenir en France par le col de Portillon à 1292m. Il y a une course cycliste. La montée est un peu à l’ombre, nous y arrivons à 12h15. Descente sur Bagnères-de-Luchon, station thermale avec beaucoup de monde. Nous décidons de monter jusqu’à Garin pour y camper. C’est dimanche et nous trouvons juste des pâtes et un peu de fromage à acheter. La montée est très ensoleillée, chaude, je suis un peu fatiguée. Douche et petite sieste au local du camping, souper simple, mais pour cyclistes, ballade au petit village. J’ai de plus en plus mal aux genoux pendant la nuit.

16 juillet Visite à l’épicerie de Garin le matin, nous trouvons des bananes , boissons et fruits secs pour nous "requinquer". Alain a avancé un peu ma selle. J’espère que ça ira mieux. Nous montons au col de Peyresourde. Les gens attendent déjà les coureurs de Mondovélo, 5 cols, 4000 m de dénivellation. Avec nos lourdes sacoches et notre rythme lent, ces spectateurs nous regardent passer comme si l'on était des bêtes sauvages. Il y a 8500 coureurs inscrits pour ces 190 km de course. La vue depuis de col est magnifique, grand beau, descente sur Arreau, où nous trouvons un magasin pour acheter des fruits, yaourts liquide et barres céréales. Il nous reste à monter au col d’Aspin, belle vue toute la montée, et un peu moins chaud. Nous y arrivons à 15 h, il y a beaucoup de bus-camping et de cyclistes. Encore 13 km pour nous arrêter à Ste-Marie de Campan, nuit à l’hôtel des 2 Cols pour 36 €. Le patron n'est pas copain avec les camping-caristes! Le ciel se couvre, brouillard autour des sommets.

17 juillet Quelques nuages restent autour des sommets, nous partons à 9 h pour le col de Tourmalet à 2115 m, le plus haut col de cette traversée. Plus nous montons plus l’air se refroidit; un chocolat chaud nous fait du bien avant les derniers 4 km et encore 400 m de dénivellation. Le paysage est alpin avec de belles parois rocheuses. Nous arrivons au col juste avant 13 h. Il y a pas mal de monde qui admire la statue du cycliste, et même quelques lamas. La descente est impressionnante, nous nous arrêtons 500 m plus bas pour le pique-nique, il fait un peu plus chaud. Nous discutons avec un couple très sympatique, le monsieur a fait la course Mondovélo hier. Encore une longue descente jusqu’à Argelès-Gazost à 450 m d’altitude. Nous plantons la tente au camping la Prairie.

18 juillet Tout est gris. Départ à 9 h pour les 3 cols dans le brouillard, Le premier, col des Bordères à 1156 m, nous amène à Garbure nous arrivons humides et frigorifiés. Un confis de porc au restaurant nous réchauffe, et quand nous repartons à 13 h, le ciel se lève un peu. Nous continuons par le col Soulor à 1474 m, mais je ne vois même pas le col à cause du brouillard. Nous descendons 150 m pour attaquer la montée au col d’Aubisque à 1709 m, on ne voit toujours rien, dommage la route doit passer dans un paysage grandiose. Des vélos géants décorent le col. Nous arrivons après 17 h à Laruns 513 m, au premier hôtel sur la place, ils demandent 6 € par vélo pour la nuit, n’importe quoi… Nous trouvons une chambre à l’hôtel de France à 49 €. Un bon bain nous réchauffe.

19 juillet Le temps est toujours gris, mais sans pluie. A 9 h nous commençons à descendre la vallée à Bielle et remontons au col Marie-Blanche 600 m de montée, mais ce n’est pas pour autant une petite journée. A la descente il y a des pentes à 13 %, certains cyclistes poussent le vélo à la montée. Après Escot ça monte et ça descend. Pique-nique à une table devant la boulangerie, café avec un éclair au chocolat pour le dessert (on économise bien la benzine!). Ce n’est finalement pas de trop pour arriver à Larreau à 663 m, nous avons quand même fait 1430 m de montée cette journée. Les 3 derniers km sont très raides. Nous arrivons à 17 h 15 et prenons une chambre à l’hôtel pour 34 €. Il fait toujours gris, souper au seul restaurant du village. Ils nous doivent nous apporter 3 fois du pain, nous sommes affamés. On sortant il pleuvine et au moment de se coucher la pluie est bien installée. Pas de réveil pour le lendemain, on verra bien.

20 juillet Il a plu toute la nuit. Nous nous levons à 8 h et partons à 9h sous un ciel bien gris et une route détrempée. D’abord 3 km et 120 m de descente et nous voici devant ce redoutable col Bagargui 1354 m, 8oo m de montée sur 10 km avec des tronçons à 13 %, et en plus il pleut. Il faut beaucoup de volonté pour y arriver, l'idée d'un chocolat chaud au col m’encourage. J’arrive 20 min après Alain qui s'est déjà changé. Habits secs et vestes Goretex ne sont pas de trop pour la descente de 400 m, avant de re-monter au col Burdincurutcheta à 1135 m, le derbier col important de cette traversée. Longue descente, le ciel se dégage enfin un peu, le paysage ressemble à une peinture avec les collines fleuries de bruyère. Nous finissons à 150 m d’altitude à St-Jean-Pied-de Port, très jolie ville basque avec une citadelle. Chambre à l’hôtel, il fait frais. Visite de la citadelle, nous y trouvons un centre d’accueil pour les pèlerins qui vont à St-Jacques de Compostelle. Après le souper nous retournons faire une balade il y a même un rayon de soleil.

21 juillet Dernier jour, sur les premiers 30 km il y a beaucoup de circulation. Nous quittons la route principale. Mon vélo fait de plus en plus de bruit, je n’arrive pas à voir ce qui ne va pas. Après le premier col à 200 m je m’arrête peu après les premiers m de la descente et je constate que la jante est cassée (usure), frottant les plaquettes de freins à chaque tour de roue. Heureusement qu'il n'y a plus de grandes descentes, avec seulement le frein avant…
Nous arrivons à 15 h 30 au bord de la mer à St Jean de Luz, il fait frais et le ciel est couvert. Beaucoup de monde, nous n’en avons plus l’habitude. Nous décidons de prendre le train le lendemain matin, à 6 h 15 et choisissons une chambre à l’hôtel de Paris en face de la gare pour 60 €. Nous démontons déjà nos vélos et les mettons dans les sacs prévus pour le transport dans le train. Souper au bord de la mer, il fait vraiment frais. Nous profitons pour manger du poisson. Les nuages nous masquent le coucher de soleil. Nous flânons encore un moment dans les rues piétonnes, arrivons sur une place avec concert de jazz, plein de monde. C'est une ville très agréable. Il y a pas mal de bruit, les gens font la fête sur une terrasse juste en dessous de notre fenêtre, vive les boules Quiès.

22 juillet Le réveil sonne à 5 h 15. Café et pain au chocolat dans la chambre, nous prenons nos sacs et arrivons bien à l’heure sur le quai de la gare. Départ à 6 h 15, voyage de 4 h 15 bien agréable. Personne ne passe avec des boissons. Nous arrivons à 10 h 30 à Toulouse, remontage des vélos, combien de temps va tenir ma jante ? Le trajet est à plat, environs 65 km sur une petite route pour arriver à Sorèze. 26 km et voilà mon pneu arrière est à plat. Je m’assieds sur le bord de la route, garde tous les bagages pendant qu’Alain pédale jusqu’au camping et revient me chercher avec la voiture. Le GPS d’Alain est tombé en panne de piles, celles-ci se trouvent dans la sacoche restée avec moi, mais il me retrouve quand même. Tout est bien qui finit bien. Nous passons la nuit au camping où nous avions laissé la voiture. Le vent secoue la tente toute la nuit.