dimanche 30 août 2009

Sado pas maso


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Pour terminer notre voyage au Japon, nous faisons le tour de l'île Sado-ga-shima, la 6ème île du Japon en terme de superficie. Nous adoptons un rythme pas maso du tout, puisque nous parcourons les 210 km de pourtour de l'île Sado en 5 jours. Nous avions trouvé le Tohoku tranquille, mais l'île de Sado est encore plus calme. Les villages que nous traversons paraissent presque déserts et endormis. Tout y est aussi plus vieux, moins clinquant, on a l'impression d'avoir fait un saut de 50 ans en arrière. Il n'y a que les côtes trop souvent bétonnées et les travaux publics omniprésents sur les routes qui nous rappellent le Japon d'aujourd'hui.

Evidemment le trafic est quasi-inexistant, et c'est un paradis pour les cyclistes. On en voit d'ailleurs beaucoup à vélo de course le week-end, et quelques rares cyclo-randonneurs comme nous.

Ursula est victime de sa première crevaison après 16'000 km. Le temps qu'Alain s'en rende compte et rebrousse chemin, elle avait pratiquement terminé de changer sa chambre à air. Une petite vieille était passée plusieurs fois devant elle, toute courbée derrière son petit chariot. La dernière fois, elle en sort deux bouteilles de thé glacé, deux belles tomates et du riz qu'elle nous offre généreusement! Ce geste touchant va nous améliorer le souper, les magasins étant rares et les produits frais quasi-absents.

Une autre fois, c'est une jeune mère avec son petit garçon de 11 mois qui engage la conversation, en anglais. Nous sommes les premiers étrangers que son fils rencontre, et elle nous demande comment nous avons eu connaissance et choisi de venir visiter cette petite île: l'étude des cartes et l'envie de terminer ce voyage à vélo au Japon ailleurs qu'à Osaka.

De Niigata, en face de l'île de Sado, nous allons prendre un train pour Osaka, puis le 4 septembre un bateau pour Shanghaï.

Pas encore de conclusion ou de synthèse de notre long périple au Japon (4 mois et 7'000 km à vélo), laissons un peu décanter nos souvenirs.

mardi 25 août 2009

Tohoku tranquille


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D'Aomori, au Nord du Honshu, l'île principale du Japon, nous prenons une toute petite route pour Sukayu où se trouve un onsen mixte pouvant accueillir jusqu'à 1000 personnes. Une bonne partie de la route est non goudronnée et nous n'y rencontrons qu'une seule voiture. Mais que ne ferait pas Alain pour admirer les belles Japonaises dans cet onsen. Hélas, les femmes doivent se cacher dans une espèce de sac à bretelles à 1'000 Yens. Du coup nous nous rabattons chacun vers la partie non mixte de l'onsen qui est de plus minuscule et bondée. Quelle déception! Alain devra se contenter de la description verbale d'Ursula qui y a vu une femme superbe. Les Japonaises n'ont aucune trace de bronzage, peut-être est-ce pour cette raison que leur peau reste lisse même en vieillissant. A la campagne, elles s'abritent du soleil derrière de grands chapeaux, foulards, parfois il n'y a que les yeux qui dépassent, un peu comme en Iran.

Au camping du lac caldeira de Towada, une douzaine de jeunes filles à vélo font également étape: ça se bouscule dans l'onsen et ça cause tard dans la nuit.

Le Tohoku est une région peu peuplée, comme l'Hokkaido, mais avec un climat moins austère. Lacs- caldeira, volcans (la plupart cachés dans les nuages), cultures de riz et de tabac, le tout dans une atmosphère de tranquillité.

Nous rejoignons la côte Ouest (côté mer du Japon) et un soir prenons un hôtel cher au bord de la mer. Le repas du soir est tout-à-fait remarquable, 14 petits plats plus succulents les uns que les autres, avec bien sûr prédominance des produits de la mer. Cela nous change de nos menus de camping forcément plus simples!

mercredi 12 août 2009

Pluie, pluie, pluie, ...


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On dirait que les nuages n'ont pas apprécié que nous voulions leur brûler la politesse en prenant un train rapide pour le nord du Japon: depuis que nous sommes arrivés dans l'Hokkaido, les conditions météorologiques sont misérables. Pluie et vent, souvent de face, le pire c'est la conjugaison des deux!

Est-ce une autre conséquence du réchauffement planétaire? Alors que nous n'avons guère vu la saison des pluies au Sud et Centre du Japon, là où elle aurait dû sévir, elle semble maintenant se concentrer sur l'Hokkaido qui, cette saison, n'a vu que 40% de son ensoleillement habituel.

Aujourd'hui 13 juillet 2009, lever à 4h du matin, réveillés par la pluie sur la toile de tente et le lever du jour. Comme on avait une grosse étape prévue, on s'est levé, et, après un copieux petit-déjeuner sous l'abri des lavabos, nous sommes partis sous une pluie battante. On a pris la route directe pour Tomakomai au lieu des petites routes de montagne prévues, mais on a quand même roulé 93 km sous une pluie continue, dont seule l'intensité a varié. Peu d'opportunités de s'arrêter au sec, on ne s'est donc pas beaucoup arrêté, ce qui a fait dire à Ursula qu'elle se sentait devenir un robot pédalant. Le travail au sec dans un bureau avait ses avantages! Bon on exagère, nous voici dans une chambre d'hôtel tout confort et enfin AU SEC.

A part ses conditions météorologiques inhabituelles, l'Hokkaido va beaucoup nous plaire dès le soleil retrouvé: c'est une île beaucoup moins peuplée que le reste du Japon, et un paradis naturel, avec ses six parcs nationaux, montagnes, volcans, lacs et mers.

Il y a plus de touristes, et nous faisons davantage de rencontres. Au camping du lac Toya, les deux tentes voisines abritaient des Français. Et nous avons aussi rencontré quelques cyclistes, dont Charles et son fils de huit ans, Sho, qui vont tenter de rallier l'extrémité Nord de l'Hokkaido à celle du Sud du Kyushu à vélo. Nous étions déjà en contact avec eux et avons profité de la préparation d'itinéraires GPS très détaillée de Charles, et en retour lui avons communiqué nos parcours avant son départ. Pour les anglophones, suivez son blog Unite to Combat Climate Change - Ride Japan. C'est pour Sho une merveilleuse occasion de découvrir sa seconde patrie (sa mère est Japonaise). Et pour Charles un sacré défi: il doit tenir compte des besoins d'un enfant de huit ans, pédaler pour deux ou presque, organiser le camping, tenir son blog à jour (quotidiennement), régler les problèmes mécaniques, ... quelle énergie!