lundi 27 avril 2009

Bali


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Depuis Singapour, il est facile de se rendre à Bali, nous avons utilisé Air Asia, compagnie aérienne low-cost très bien organisée et qui transport les vélos. Du coup nous avons pris un aller et retour sur Singapour, ce qui nous a permis de laisser pas mal de bagages inutiles que nous transportons depuis Bangkok.

Bali est une destination très touristique certes, mais dès qu'on a quitté les stations balnéaires du sud de l'île, on se met à apprécier beaucoup cette île très particulière.

  • Particulière d'abord par la gentillesse et le sourire légendaire de ses habitants. Même les paysannes lourdement chargées, quand on les salue en passant, arborent un sourire qui illumine soudain leur visage.

  • Particulière aussi par la beauté de ses paysages: toutes les nuances de vert se retrouvent dans les rizières et les forêts. L'Unesco a d'ailleurs classé patrimoine de l'humanité les rizières de Jatiluwih, au milieu desquelles nous avons bien sûr pédalé en repensant à notre beau Lavaux qui a récemment eu le même honneur.

  • Particulière par sa culture, ses danses, ses nombreux temples et cérémonies. Hindous, mais beaucoup plus animistes qu'en Inde, chaque village a au moins trois temples. Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à participer à la vie religieuse, contrairement à l'islam malais où les mosquées ne sont fréquentées que par les hommes.

  • Particulière enfin par sa cuisine fine et recherchée, beaucoup plus longue à préparer qu'à savourer. Et nous parlons en connaissance de cause puisque nous y avons suivi un cours de cuisine, et préparé notre repas à cinq plats.

Pour toutes ces raisons, Bali nous a vraiment beaucoup plu, malgré ses routes souvent très fréquentées! Pour les cyclo-touristes, le pire et le meilleur alternent. Depuis l'aéroport la route traverse Kuta, une station balnéaire tellement touristique que nous sommes contents d'avoir remonté nos vélos pour nous faufiler dans les embouteillages! Les routes principales sont peu propices au vélo, les trop nombreux camions, voitures et motocyclettes gâchant tout plaisir. Hélas il n'y a pas toujours moyen de les éviter pour nous déplacer. Le pire fut la côte Ouest par où transite tous les camions en provenance ou à destination de Java, et qui apportent beaucoup de marchandises à Bali. Heureusement, il y a aussi de magnifiques petites routes plus tranquilles à idylliques, qui rachètent les journées plus difficiles.

Le temps est en général beau le matin, puis orageux l'après-midi. Les montagnes (volcans) restent alors dans les nuages et les précipitations y sont plus abondantes. Ce climat (d'automne, nous sommes dans l'hémisphère Sud) nous convient parfaitement, la pluie rafraîchit agréablement l'atmosphère et il n'y a qu'en altitude que nous inaugurons nos vestes Goretex flambant neuves et étanches. Vers la fin de notre séjour, revenus vers Ubud, les averses ont cessé: la saison sèche qui s'annonce, ou un changement de micro-climat? Probablement un peu des deux.

Nous n'avons pas rencontré beaucoup de cyclo-touristes: un Suisse-Australien, de Büren an der Aare, en vacances à Bali, et un couple de Hollandais parti de la Nouvelle-Zélande. Les touristes "normaux" sont nombreux, mais dès qu'on sort des sites classiques, il devient rare d'en rencontrer.

Aujourd'hui 1er mai 2009, cela fait exactement un an que nous sommes à la retraite, et que nous sommes partis pour ce voyage à vélo. Nous voilà prêts pour le Japon, on se réjouit de trouver un climat un peu moins chaud, et un nouveau pays à déccouvrir.

lundi 13 avril 2009

Singapour


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L'arrivée à Johor Bahru, deuxième plus grande ville de la Malaisie, s'est faite sous un orage tropical intense: même sous l'abri de bus, difficile de rester secs! Le lendemain, traversée du pont qui nous mène à Singapour, et passage de la douane épique au milieu de milliers de motocyclistes (les voitures ont leur propre route), des travailleurs malais frontaliers. Nous sommes les seuls cyclistes, en théorie interdits, mais personne ne nous fait de remarque.

Premier changement visible: les femmes voilées, en grande majorité dans la partie de la Malaisie que nous avons traversée, laissent la place au jeunes chinoises en mini-jupe.

Singapour est réputée pour ses lois très strictes: interdit de laisser tomber un papier, interdit de manger ou boire dans le métro, interdit de rouler à vélo dans les passages souterrains ou surélevés, ... et les amendes sont salées (1000 $ de Singapour, soit environ 750 CHF pour la dernière infraction). On se retient de péter, on ne sait jamais!

Difficile de voir les effets de la crise dans cette métropole qui ressemble à un super-marché géant et où la construction ne semble guère ralentir. Melting pot de cultures et d'ethnies chinoises, indiennes et malaises, Singapour est manifestement très riche.

Le régime politique est officiellement une démocratie, mais dans la pratique un seul parti est au pouvoir depuis plus de 40 ans, et les rares opposants ont la vie dure. Mais les Singapouriens s'accommodent de ce régime qui leur a amené une sacrée prospérité.

Nous avons beaucoup marché et peu roulé à Singapour où quelques conducteurs peuvent se montrer agressifs envers les cyclistes. Et le métro facilite bien les déplacements.

Si vous allez à Singapour, ne manquez pas

  • de vous balader dans les quartiers classiques (China Town, Little India, mais aussi Singapour Est, barrage de Marina Bay et son exposition sur l'écologie à Singapour)

  • le zoo de Singapour tout-à-fait remarquable, riche en espèces rares, très didactique, et où les animaux semblent presque libres dans une nature luxuriante. Toute la ville regorge d'ailleurs d'espaces verts, le climat y est aussi pour quelque chose: nous sommes à 1° de latitude Nord, et il pleut pratiquement tous les jours (averses orageuses).

  • les restaurants végétariens (par exemple l'indien Ananda Bhavan ou les chinois Lingzhi Vegetarian et Just Greens Vegetarian) mais aussi les "hawker centres" (petits restaurants de rues regroupés).

Au chapitre problème vélo, un nouvel épisode. A l'arrivée à Johor Bahru, le Rohloff (moyeu contenant nos 14 vitesses) d'Ursula se montre tout-à-coup récalcitrant. Heureusement, le constructeur, contacté par e-mail, nous envoie chez son représentant à Singapour, qui résout efficacement le problème: lors de sa dernière révision chez Rohloff Suisse, un petit cylindre en nylon avait été mal remonté et naviguait dans les engrenages. Le système Rohloff est réputé très fiable,et il l'est, mais à condition bien sûr que ce genre d'erreur ne soit pas commise. Nous avons eu une sacrée chance d'avoir cette panne juste à quelques kilomètres d'un représentant Rohloff très compétent.

vendredi 3 avril 2009

Malaisie, côte Est (mer de Chine du Sud)


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Après l'île Perhentian, nous longeons la côte Est de la Malaisie en direction de Singapour.

Première halte à Penarik, où notre hôte du jour est un double saisissant de notre ami Pierre: même physique, mais aussi mêmes attitudes. Il nous dit regretter le nationalisme populiste de certains politiciens malais: chers compatriotes suisses, cela vous fait penser à quelque chose? Ce serait bien dommage qu'ils arrivent à leurs fins, malais et minorités chinoises et indiennes semblent vivre en bonne harmonie.

Après Kuala Terengganu (capitale de l'état du même nom), nous voilà en face de l'île de Kappas, chaudement recommandée par Eliane. Comme vous pourrez le voir sur les photos, elle est restée très peu touchée par le tourisme, et nous profitons pendant deux jours de son calme et des ses eaux limpides, propices à la baignade et au snorkeling. Ouf, nous n'avons pas rencontré de requins pourtant inoffensifs.

La route après K. Terengganu est très fréquentée, et nous traversons une zone industrielle pétrochimique impressionnante. Heureusement, après Kuantan, la région est moins habitée, et essentiellement agricole, et la circulation se calme. Corollaire, il devient plus difficile de trouver un hôtel, mais celui de Pekan, à 6 CHF la nuit (le moins cher en Malaisie) fera l'affaire: contraste après l'hôtel de Kuala Dungun à 85 CHF, mais avec des toilettes sophistiquées (voir les photos).

Après Kuala Rompin, nous passons devant un écriteau vantant les mérites du Parc national d'Endau-Rompin, à "seulement" 35 km de route. Aussitôt dit, aussitôt fait (ou presque: route sans aucune circulation, mais avec des pentes vraiment marquées: il nous faut même pousser deux fois le vélo).

Nous sommes les seuls clients des bungalows du Parc National, avec cinq employés (dont deux cuisiniers sont de Bali) pour nous préparer des repas avec le peu de nourriture qu'ils ont. Nous décidons d'aller voir cette jungle de plus près, mais toutes les sangsues se précipitent vers cette aubaine inespérée: deux touristes en sandales! Hélas pas de photos de leur extraction au briquet, on n'était pas encore assez habitués à ces bestioles pour penser immortaliser cet instant.

A Mersing, nous retrouvons la civilisation et son confort, et en profitons pour une pause bien méritée. Enfin si l'on peut dire, il y a encore le blog à mettre à jour, et les billets d'avion pour la suite du voyage à acheter. Les sites Internet sont si lents et capricieux qu'il faudra presque une journée pour acheter un aller-retour Singapour-Bali (eh oui, nos deux cuisiniers balinais ont su, après Volker, faire germer l'idée de ce détour du 14 avril au 2 mai), puis un vol Singapour – Fukuoka le 3 mai à un prix imbattable. Vous voilà donc renseignés sur notre programme à venir.