mercredi 29 octobre 2008

Tibetan Children Village


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Samedi 25 octobre, nous avons assisté à la cérémonie du 48ème anniversaire de la fondation du Tibetan Children Village, une école fondée par le Dalaï Lama et la communauté tibétaine en exil pour prendre soin et éduquer les enfants tibétains orphelins ou séparés de leur famille. C'était une priorité pour le Dalaï Lama, une année seulement après s'être réfugié en Inde.

Nous avons eu droit à plusieurs discours en tibétain. Même si nous n'avons bien sûr rien compris, celui du Dalaï Lama nous a paru bien plus vivant et moins monocorde que ceux de ses prédécesseurs. Internet nous a ensuite renseigné sur la teneur de son discours: le Dalaï Lama a perdu confiance dans les autorités chinoises qui restent sourdes à ses ouvertures et tentatives de dialogue. Pour en savoir plus, lisez cet article en anglais.

Hier, nous avons eu le plaisir d'avoir la visite d'Estelle et Marc, en vacances à Bir où ils font du parapente. Estelle, une amie de notre fille Stéphanie et de notre fils Julien, nous avait accompagné dans notre trekking du Baltoro en 1998.

Demain, nous allons quitter Dharamsala pour nous rendre à Dehli, puis visiter le Rajasthan. Il y a suffisamment de volontaires pour continuer l'enseignement en français et informatique, à chacun son tour donc.

Nous allons rentrer en Suisse le 10 décembre, et repartir quelques semaines après, mais nos plans futurs ne sont pas encore définitifs.

mardi 21 octobre 2008

Dharamsala


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Voilà bientôt deux semaines que nous sommes au même endroit. Un record depuis notre départ le 1er mai! Même si l'on ne s'ennuie pas, le changement et l'effort physique commencent à nous manquer. Mais, suite à l'accident d'Alain, il nous faudra patienter jusqu'au début de l'année prochaine avant de pouvoir ré-enfourcher nos bécanes.

La semaine, nous enseignons environ 2 heures par jour. Ursula donne un cours de français à 5 débutants attentifs et motivés. Chiffres, dates, présent, futur, passé composé, verbes être et avoir, mais Ursula profite aussi de leur apprendre quelques phrases utiles le jour où ils débarqueront dans un pays francophone. Alain, lui, a 8 élèves adultes désireux de se familiariser avec l'ordinateur: traitement de texte, messagerie, recherche sur Internet.

De 17 à 18 h, nous rejoignons les conversations en anglais, et prenons conscience de la vie difficile de certains de nos interlocuteurs, pour la plupart nés au Tibet sous occupation chinoise. Ils ont fui leur pays parfois il y a plusieurs années, parfois moins de 6 mois. Et certains envisagent malgré tout d'y retourner clandestinement.

Le week-end, nous profitons d'aller voir les curiosités autour de Dharamsala, telles
  • le monastère de Gyuto, Sidhibari, siège du Karmapa, l'un des lamas tibétains les plus importants. Il a aussi été bloqué par la neige le 20 septembre (voir notre article du 26 septembre), mais de l'autre coté du col Baralacha La. Selon notre hôte (un indien, pas un bouddhiste) de Zingzingbar, dès qu'un haut lama vient dans la région, il y a phénomènes météorologiques exceptionnels. Le Karmapa doit donc être vraiment très haut placé!
  • le temple hindou de Kangra
  • l'institut d'arts tibétains de Norbulinka
Hier 20 octobre, toute la bourgade est décorée, les Tibétains se sont mis sur leur 31 pour accueillir le Dalai Lama de retour après son hospitalisation a New Dehli. A l'heure de nos cours, élèves et professeurs, en fait toute la population sont donc dans la rue pour voir passer le Dalai Lama, apparemment en forme. Sa voiture était-elle blindée? En tout cas personne n'a été fouillé et la présence policière était très peu visible.

Nous avons profité de notre temps libre pour suivre des cours de cuisine tibétaine. Si vous voulez vous lancer dans la confection des fameux momos, nous vous recommandons le site de Richard, le professeur de français "permanent" à Dharamsala: , très détaillé avec recettes, photos et même vidéos.

Nous avons aussi le temps de lire, sans l'appréhension de rajouter du poids a nos vélos. Voici deux titres que nous vous recommandons sans réserve:
  • Le feu sous la neige (Fire under the snow) de Palden Gyatso: témoignage poignant d'un moine tibétain emprisonne durant plus de 30 ans dans les goulags chinois.
  • Mille soleils splendides (1000 Splendid suns) de Khaled Hosseini, l'auteur de Les Cerfs-volants de Kaboul: un roman exceptionnel sur la condition féminine en Afghanistan.
Enfin ne manquez pas le film de Marianne Chaud le 9 décembre a 23h sur Arte Himalaya, le chemin du ciel: nous avons rencontré cette jeune ethnologue à Dharamsala, où elle apprend le Tibétain , et tourne un autre documentaire sur les Tibétaines.

samedi 11 octobre 2008

Shimla, McLeod Ganj (Dharamsala)


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Ces deux villes sont toutes deux situées sur une colline abrupte, il faut dire qu'en Himachal Pradesh, presque toutes les collines le sont.

Shimla, capitale de l'état d'Himachal Pradesh, est une ville fondée par les Britanniques. Comme Zermatt, c'est une ville essentiellement piétonne, une rareté en Inde (c'est la première fois qu'on en voit une). Les deux premiers jours, après son accident, Alain aurait préféré pouvoir prendre quelques taxis, Ursula aussi avec son entorse. Mais nous y sommes restes cinq jours, et nous avons pu profiter de notre mobilité retrouvée (et du beau temps revenu) pour explorer cette ville très particulière:
  • le centre ville se situe sur une crête Est - Ouest
  • des deux cotes Nord et Sud, c'est le plongeon dans des ruelles en escaliers et des bazars très vivants
  • beaucoup de touristes, mais la plupart sont Indiens
Mc Leod Ganj, 500 m au-dessus de Dharamsala, doit sa popularité au Dalai Lama venu s'y réfugier en 1959. Si Dharamsala est une bourgade indienne comme bien d'autres, McLeod Ganj, une toute petite agglomération, est devenue un spot pour touristes occidentaux, qui y sont presqu'aussi nombreux que les Tibétains.
  • Coté positif: on y mange très bien, de nombreux restaurants y proposent une cuisine variée (tibétaine, indienne, chinoise ou italienne) et bon marche
  • Cote négatif: l'abondance de touristes, donc d'attrapes-touriste classiques (mendiants, charlatans, boutiques de souvenirs, ...)
Nous allons tout de même y rester quelques semaines. Les Tibétains se sont bien organisés et proposent plusieurs programmes de volontariat pour les aider. Voici donc Ursula engagée comme professeur de français pour cinq adolescents débutant, tandis qu'Alain donne des cours d'ordinateur a huit élèves dont cinq moines !

Nous avons trouve une chambre très ensoleillée et calme, avec grand balcon donnant au Sud et a l'Est, après être passe par deux chambres quasi-borgnes.

Nos intentions pour le programme de ces prochains mois:
  • Rester a McLeod Ganj jusque vers mi-novembre pour honorer nos engagements
  • Puis visiter le Rajasthan en touristes sac a dos (plus de vélo en Inde !)
  • Rentrer en Suisse pour 1-2 mois vers mi-décembre

dimanche 5 octobre 2008

L'accident (avec un petit a) (Manali - Shimla)


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Pour voir l'itinéraire sur Wikiloc, cliquez sur le "w" (de wikiloc) en haut à droite de l'image

De Manali, nous allons rejoindre Shimla par une route peu fréquentée, mais qui nous fait passer par le col de Jalori, 3135 m, tellement raide que nous devons pousser nos vélos sur au moins 10 km. On va s'en souvenir aussi bien que de la montée à May Salong en Thaïlande, route encore plus raide mais goudronnée.

Les 6 premiers km de descente ne sont pas meilleurs ni moins raides, on ne va pas plus vite sur le vélo qu'à pied. Ensuite la route s'améliore et nous offre une descente superbe jusqu'à Lhuri, 800 m d'altitude.

Le Rest House de Lhuri n'est guère accueillant, la chambre que l'on nous offre ressemble a une cellule de prison, à un prix de palace: manifestement, les fonctionnaires gardiens des lieux n'ont pas du tout envie de travailler ! Nous remontons jusqu'à Sainj, 840 m, où nous trouvons un hôtel correct.

Le lendemain, il nous faut remonter presque toute l'altitude perdue la veille: notre objectif, Narkanda est a 2718 m. Nous partons tôt pour profiter de la fraîcheur, qui se maintient bien puisque nous gagnons progressivement de l'altitude. Narkanda n'est pas inoubliable, on a de la peine à comprendre comment ce relais routier peut se transformer en station de ski en hiver: toute la région est trop pentue et il n'y a pas de remontées mécaniques. Peut-être est-ce comme au Rothang, où nous avons vu quelques Indiens s'essayer au ski en faisant quelques centaines de mètres le long de la route, le plus a plat possible.

Entre Narkanda et Shimla, la route descend principalement, mais en restant sur la ligne de crêtes et sans être jamais raide.

Et soudain, un chauffeur de camion négligent passe trop près d'Alain et le heurte en le dépassant. Heureusement qu'Alain portait son casque ce jour-là, sinon c'eut été le drame. Légère commotion et bonnes contusions, les radios de contrôle à Shimla ne montrent pas de fractures, ouf ! Consultation gratuite, 45 roupies pour 3 radios (40 centimes la radio), l'Indira Gandhi Medical College n'est vraiment pas cher !

Côté dégâts matériels, les choses se présentent moins bien: le camion est passé par dessus les bagages arrière, détruisant sacoches et porte bagages. Le contenu des sacoches n'est bien sur pas épargné, même la fermeture éclair du sac de couchage est endommagée. Heureusement que le chauffeur de camion, qui n'a pas pris la peine de s'arrêter, n'a pas encore jeté son mégot de cigarette pour mettre le feu à la bouteille d'essence écrasée! Le vélo a été miraculeusement peu touché, seule la roue arrière était méchamment voilée avec deux rayons cassés. Alain a profité de son repos forcé pour la remettre en état. Notre itinéraire des 2 prochains mois (qui devait nous faire traverser l'Uttarakhand, le Népal et le Sikkim, enfin rejoindre Calcutta) est tout-à-fait compromis.

Pour faire bonne mesure (ou par solidarité ?) Ursula s'est tordu une cheville à Shimla: voila donc les deux pédaleurs errants transformés en piétons boitant piteusement! Mais rassurez-vous, le moral reste bon.

La suite de notre périple n'est pas encore bien définie: nous allons rester quelques jours à Shimla pour nous remettre, puis probablement gagner Dehli pour voir si nous pouvons changer nos billets d'avion (Calcutta - Zurich le 10 décembre, puis Zurich - Dehli le 21 janvier), et y laisser nos vélos si nous restons en Inde jusqu'au 10 décembre.

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