samedi 26 juillet 2008

Dushanbe - Khorog, les photos


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Et voici les photos qui complètent notre dernier article

vendredi 25 juillet 2008

Dushanbe - Khorog, Tadjikistan


Pour voir l'itinéraire sur Wikiloc, cliquez sur le "w" (de wikiloc) en haut à droite de l'image

Il nous a fallu 7 jours de vélo + une journée de repos pour rallier le Pamir occidental (Khorog) depuis Dushanbe, la capitale du Tadjikistan.

Le premier jour, 100 km sur une bonne route goudronnée, avec tout de même 1146 m de dénivellation positive, mais le vent était dans le bon sens. Nous avons été hébergé par une famille à Abigarm, village favorisé car alimenté par une source d'eau chaude naturelle.

Les 3 jours suivants, la route est devenue nettement plus mauvaise, il nous a fallu grimper un col de 3258 m, camper sauvage, passer par des gorges et une route parfois impressionnante, pour atteindre Kalaikhum. Nous y arrivons juste après 3 jeeps de touristes qui ont occupé toutes les chambres, mais l'hôtelier qui gère cet établissement fondé par l'Aga Khan était sympa, il nous a laissé monter la tente dans le jardin et nous avons pu prendre une douche chaude, un luxe au Pamir. L'Aga Khan fait beaucoup pour développer cette région dont il est aussi le leader spirituel (musulmans ismaéliens).

La fatigue aidant, nous nous sommes reposés (vraiment!) un jour dans cette bourgade au bord de la Pyanj, rivière qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan maintenant donc à portée de voix.

Les 3 journées suivantes nous ont permis de rallier Khorog, le centre administratif de toute cette région du Pamir. Nous avons remonté la rivière Pyanj, parfois le long de gorges très profondes, sur une route un peu meilleure, mais nos postérieurs souffrent quand même, malgré les selles anatomiques, la crème siège, bref toutes les précautions que l'on peut prendre.

Bonne nouvelle: la soudure ouzbèque semble plus solide que la suisse originale, le vélo d'Alain a tenu le coup jusqu'ici !

Suite de l'itinéraire: Ishkashim, puis on va remonter le couloir du Wakhan, grimper le col de Khargush 4344 m sur une route très difficile selon les cyclistes venus en sens inverse, puis ce sera la haute altitude avec les plateaux de Murgab, Karakul, et d'autres cols dont l'un à 4655 m !

Puis l'on devrait rejoindre le Kirghizstan. N'attendez pas de nouvelles avant peut-être Murgab (environ 2 semaines), sinon Osh (environ 4 semaines).

Pas de photos cette fois-ci, on se rattrapera une prochaine fois.

mardi 15 juillet 2008

Samarcande - Dushanbe


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Nous sommes restes 6 jours à Samarcande, originalement pour attendre la validité du visa tadjique, mais ensuite pour soigner la tourista carabinée d'Ursula, qui n'a pas pu participer aux excursions au marché d'Urgut, à Shakhrisabz, ville natale de Tamerlan, et à Hoja Ismail, mosquée parmi les plus saintes d'Ouzbékistan.

Puis nous avons enfin ré-enfourché nos bécanes après près d'un mois sans pédalage sérieux (depuis Riga). La chaleur ne rend pas la tâche facile, et le port du casque presque insupportable (risque d'insolation aussi à cause des trous). On part donc de plus en plus tôt, pour bénéficier de la fraîcheur matinale.

Le premier soir au Tadjikistan, nous avons été invites à un mariage juste à côté de notre maison d'hôtes. Alain a du se fendre d'un discours en anglais traduit en tadjique, Ursula danser avec les femmes tadjiques!

Cela ne nous a pas empêché de faire deux détours dans les montagnes Fans, le premier vers les 7 lacs de Marzugor (chacun alimentant le suivant, donc de plus en plus haut), le second vers le lac d'Iskander Kul. Voir les photos pour apprécier la beauté de ces sites.

La suite du parcours vers Dushanbe a été dure, étapes de routes mauvaises, heureusement en grande partie fermée à la circulation (sauf aux ânes et vélos) la journée car en réfection. Il nous a fallu rouler sur du goudron frais (ça salit vraiment), passer à travers un tunnel dantesque avec 50 cm d'eau (heureusement sur un camion), camper sur une galerie de route, ... bref on était content d'arriver à Dushanbe.

La suite s'annonce encore plus gratinée, avec la traversée du Pamir. On va s'alléger et renvoyer des choses prévues pour les -30C du Tibet, fermé cette année: pousser des vélos de près de 50 kg chacun sur des chemins en pente avec pleins de cailloux ce n'est plus tout-à-fait de notre âge !

mardi 1 juillet 2008

Boukhara


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Nous venons de passer 3 jours à Boukhara, autre ville à l'histoire très riche, et aux monuments remarquables (medressas ou écoles coraniques, mosquées, palais, ...).

Les Ouzbèques ont le contact très facile, et nous abordent souvent pour entamer une conversation en anglais, allemand et même français. Nous sommes impressionnés par leurs connaissances en langues étrangères : à l'une ou voir deux de ces langues, il faut rajouter l'ouzbèque, le tadjique et le russe !

Nous discutions avec une Professeur d'anglais (qui vendait des peintures aux touristes comme deuxième job) et lui demandions si les mariages étaient arrangés par les parents. Sa réponse: moitié - moitié. Et d'évoquer son cas personnel: elle avait été repérée par sa belle-mère, alors sa Professeur d'allemand, pour son fils. Comme il n'était pas laid et plutôt intelligent, elle et sa famille ont accepté.

Au cours de la discussion, arrive la dite belle-mère, une femme de 64 ans très énergique, cultivée et volubile, et bien sur, allemand excellent ! A la retraite, elle touche l'équivalent de 100 CHF par mois, mais ne se plaint pas, elle dit que la vie est bon marché. Sa belle-fille la corrige en lui rappelant que cela ne suffirait pas si elle devait vivre seule, heureusement qu'elle partage la maison avec ses fils et leurs familles.

Un autre Ouzbèque, élève de la professeur d'allemand, profite de l'aubaine pour pratiquer l'allemand avec Ursula, et Alain dans une moindre mesure bien sûr. Mais pratiquement le seul débouché des jeunes qui apprennent les langues étrangères semble être guide touristique, en tout cas à Samarcande ou Boukhara. Bien dommage !

Nous avons aussi maintenant de nombreux contacts avec les autres voyageurs qui sillonnent l'Asie centrale en transports publics et même vélo (5 cyclo-touristes rencontrés jusqu'ici). Nous avons même fait un bout de route (ou plutôt de train) avec Georges-Marie, un Lausannois Professeur d'histoire au Gymnase du Bugnon en congé sabbatique de 6 mois.

Nous vous laissons découvrir les photos de Boukhara !

Nous rencontrons aussi nos premiers soucis:
  • Touristas à répétition, l'hygiène des restaurants ouzbèques n'a pas l'air d'être au top. Ce doit être difficile avec la chaleur. Heureusement nous avons jusqu'au 5 juillet pour nous remettre, date a laquelle notre visa tadjique débute. Nous avons complété notre pharmacie, le Tadjikistan étant un pays beaucoup plus démuni que l'Ouzbékistan.
  • Fissure sur le cadre du vélo d'Alain, au niveau d'une soudure. Hier je l'ai fait ressouder à Samarcande. Réparation très grossière, mais espérons efficace. Toutefois en chauffant cette zone très proche des jeux de direction, le tube qui tient la tète de la fourche s'est un peu déformé, et l'alignement des jeux de direction n'est plus parfait. C'est vraiment rageant de partir avec des vélos neufs a 5000 CHF pièce et de se retrouver face à ce genre de problèmes, à peine deux mois après être partis ... Nous avons perdu le peu de confiance qui nous restait vis-à-vis de la bienfacture de nos cadres (avant de partir, ce cadre avait déjà du être refait, la première exécution présentant un défaut notoire).
On espère avoir de meilleures nouvelles très bientôt, et sommes impatients de retrouver notre vie de cyclo-touriste interrompue à Riga !