jeudi 26 juin 2008

Moscou, les dernières photos + Samarcande


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Nous sommes actuellement à Samarcande, ville au passé très riche, et dont Alexandre le Grand a dit, après l'avoir conquise en 329 av. J.C. "tout ce que j'avais entendu sur Marakanda est vrai, sauf qu'elle est encore plus belle que je l'imaginais". C'était une ville-étape clé sur la route de la Soie, et sous le règne de Timur (Tamerlan), l'épicentre économique et culturel de toute l'Asie centrale.

Il fait toujours trop chaud pour le vélo, aussi allons-nous visiter Boukhara, et peut-être Khiva avec les transports publics (d'autant que le train Shark qui relie Tachkent à Samarcande et Boukhara) est très rapide, climatisé et confortable. Les vélos vont nous attendre à Samarcande, où nous allons les ré-enfourcher pour le Tadjikistan et la route du Pamir, à partir du 5 juillet.

dimanche 22 juin 2008

Arrivés à Tachkent, Ouzbékistan

Après 69 heures de train Moscou - Tachkent, nous voici bien arrivés dans la capitale de l'Ouzbékistan. On était bien content d'être en train plutôt qu'à vélo pour traverser le Kazakhstan, où il semble n'y avoir rien d'autre que la steppe ou le désert sur des centaines de km. Le deuxième jour déjà, nous voyions les premiers chameaux, animaux mieux adaptés aux conditions locales que nous.

A l'entrée en Ouzbékistan, nous avons du montrer tous nos dollars au douanier qui les a consciencieusement recomptés avant de nous délivrer un certificat en russe. Et à Tachkent, quand on peut changer 100 dollars (pas tous les jours, faudrait pas exagérer), on obtient une liasse de 2 cm d'épaisseur! Les Ouzbèques sont très forts pour compter le nombre de billets de 1000 Soms (environ 0.70 CHF, la plus grosse coupure) qu'ils échangent.

Tachkent est une ville assez atypique pour l'Asie centrale:

  • il y a un métro aussi luxueux que celui de Moscou mais quasi-vide
  • il y a aussi un opéra qui produit devant une centaine de personnes (alors que la salle doit bien pouvoir en contenir au moins 6 fois plus) des spectacles de qualité exceptionnelle, pour le très modique prix de 3000 Soms la place (2.10 CHF)
Mais il y a aussi bien sur beaucoup de pauvreté, nous avons vu le spectacle poignant d'un vieux qui récoltait les bouteilles plastiques usagées, et qui engueulait un gamin qui venait lui piquer les bouteilles sous le nez.

Pour la première fois nous avons rencontre 3 autres cyclo-touristes, deux Français et un Allemand et échangé pas mal d'informations utiles pour la suite du voyage. La traversée du Pamir dans le Tadjikistan que nous allons bientôt tenter (à partir du 6 juillet environ) va attirer beaucoup de monde, maintenant que le Tibet est complètement fermé aux étrangers, et qu'il est devenu beaucoup plus difficile d'obtenir un visa pour la Chine.

La chaleur brûlante des plaines ouzbèques n'incitent guère au vélo (on n'est pas encore assez masochiste pour ça), aussi allons-nous prendre les transports publics pour aller visiter Samarcande, Boukhara et peut-être encore Khiva. Ensuite nous allons reprendre nos bécanes pour nous rendre au Tadjikistan, cette fois ce sera moins plat !

Pour les photos, il faudra attendre qu'on ait des connexions plus rapides, l'Asie centrale ne semble pas être encore au top dans ce domaine.

lundi 16 juin 2008

Les photos de Moscou


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Et voici notre itinéraire depuis la maison jusqu'à Moscou, avec un marqueur pour chaque étape, et en rouge les trajets en train

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samedi 14 juin 2008

Aventures à Moscou

La bureaucratie et l'autorité russes n'ont pas beaucoup changé depuis l'ère soviétique ! Jugez plutôt notre petite aventure à Moscou.

Nous avions pris un hôtel de routards très sympathique mais peu confortable et très bruyant. N'y tenant plus, nous décidons de changer d'hôtel. Nous faisons donc 20 km à vélo dans la circulation moscovite (pas lente du tout), et arrivons dans l'hôtel que nous avions réservé la veille. Et ici GROS PROBLEME: nos passeports sont restés à l'ambassade kazhake pour l'obtention d'un visa: du coup l'hôtel n'a pas osé prendre le risque de nous accepter, malgré toutes les copies de nos passeports, visas russe, carte d'immigration, attestation de l'ambassade kazhake et moult interventions de l'ambassade suisse. Et il vaut mieux ne pas dormir à la belle étoile à Moscou, une ville réputée peu sûre.

Finalement après plus de trois heures de palabres et de nombreux téléphones avec l'ambassade, nous avons dû retourner à l'ancien hôtel qui avait heureusement encore la chambre que nous avions quittée libre !

Depuis jeudi nous avons récupéré nos passeports et notre liberté de choisir l'hôtel. Le nouveau est nettement plus confortable et plus calme, on récupère. Mais devinez ce qu'ils font avec nos passeports: des photocopies pour nous enregistrer auprès de la police ! Ils doivent probablement certifier avoir vu le document original, et n'osent prendre aucun risque avec la police.

A part la crainte de l'autorité qui est restée la même, on se rend bien compte que la Russie est passée au capitalisme: on trouve de tout (sauf des cartouches de gaz pour notre réchaud), et les magasins de luxe abondent, ainsi que les limousines noires avec chauffeur, une profession très répandue, ainsi que celle d'agents de sécurité, visibles un peu partout (magasins, hôtels, restaurants, ...).

Moscou est une immense ville, avec beaucoup de circulation mais on devient des pros du métro, pas évident au premier abord. Aujourd'hui on a visité le Kremlin, assisté à une parade militaire, ... on fait des choses qu'on aurait jamais faites autrement: Ursula court les MacDonalds (toilettes gratuites !), défiles militaires, ... on a même regardé la première mi-temps du match Suisse-Turquie (on ne connaît pas encore le score final), car on était avec un Camérounais très sympathique mais footballeur venu à Moscou pour y décrocher un contrat. En vain, il faut dire que les Noirs sont très rares dans cette ville, et peut-être mal acceptés. On voit par contre beaucoup de personnes originaires d'Asie centrale, anciennement partie de l'URSS.

Lundi soir nous prenons le train pour Tachkent, où nous arriverons jeudi soir. Il va faire nettement plus chaud, mais ces 3 derniers jours la température est aussi bien montée à Moscou (jusqu'à 28C).

L'ordinateur de la poste que nous utilisons est tellement verrouillé qu'il m'est impossible de télécharger les photos de Moscou. Ce sera donc pour plus tard !

samedi 7 juin 2008

Lithuanie - Lettonie


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Pour voir l'itinéraire sur Wikiloc, cliquez sur le "w" (de wikiloc) en haut à droite de l'image

Les 29 et 39 mai, nous nous sommes arrêtés à Kaunas, deuxième ville de Lithuanie, pleine d'étudiants, et avec de longues avenues réservées aux piétons et cyclistes.

Le beau temps s'est installé, la bise aussi. Les routes lithuaniennes secondaires sont peu fréquentées et très propices à la bicyclette, d'autant que, de Varsovie à Riga, c'est pratiquement tout plat.

Les hôtels sont en général très confortables et au moins deux fois moins chers qu'en Suisse. A Panevezys, nous sommes cependant tombés sur un hôtel qui nous a offert une expérience quasi-soviétique, les chambres sont restées les mêmes que depuis cette époque.

Dans les forêts, mieux vaut ne pas s'arrêter, sinon vous devenez une proie facile pour les moustiques baltiques particulièrement voraces.

Entre Kaunas et Riga, la route que nous avons suivie n'est pas touristique, et il faut un peu de chance pour trouver un hôtel, mais plus aucun problème pour y trouver une chambre!

Nous n'avons eu que 80 km à faire pour traverser la Lettonie jusqu'à Riga, ce dernier pays étant beaucoup plus long à traverser d'Est en Ouest que du Sud au Nord. Beaucoup de forêts et d'agriculture.

En Lettonie, environ la moitié de la population parle le russe, ce qui a permis à Ursula de mettre en pratique cette langue qu'elle apprend depuis deux ans.

Nous passons quatre jours à Riga, la capitale lettone, jolie ville traversée par le fleuve Daugava et tout près du golfe de Riga. Nous avons exploré les environs (parcs de forêts, premières routes en terre battue et tôle ondulée), et aujourd'hui la plage de Jurmala, mais sans s'y baigner, tant l'eau est froide !

Depuis notre départ de Lausanne le 1er mai, nous avons parcouru 2046 km en 30 jours de vélo jusqu'à Riga. La dénivellation totale a été d'environ 9200 m, soit un relief très peu marqué. On a eu la vie plutôt facile (bonnes routes plates, hôtels pratiquement tous les soirs, magasins d'alimentation à profusion), bref on a mangé notre pain blanc!

Demain 8 juin, nous prenons le train jusqu'à Moscou, puis si possible jusqu'à Tachkent en Ouzbékistan.