mercredi 10 décembre 2008

Gujarat, 2ème partie


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Une demi-journée de bus cahotant nous amène à Somnath. Nous devons y être les seuls touristes occidentaux, et passons la nuit bercés par les mélopées du temple hindou voisin (insomnie à Somnath).

Le temple jaïn au bord de mer est magnifique, dommage qu'il soit entouré de murs peu esthétiques le séparant de la ville. Dans les ruelles, en plus des vaches traditionnelles, il y a quelques porcs. Mais qui les mange? Mystère complet!

Nous nous rendons ensuite à Junagadh, ville qui possède une montagne de plus de 1000 m, une rareté au Gujarat. Nous ne sommes pas les seuls à apprécier les reliefs, les hindous ont construit un chemin de pèlerinage impressionnant dans la falaise, et de nombreux temples jusqu'au sommet. L'escalier géant (1200 m de dénivelée, le Lonely Planet parle de 10'000 marches) nous offre une nouvelle occasion de nous dérouiller un peu, et nous nous levons avant le jour pour profiter de la fraîcheur.

Dwarka, au bord de la mer, est l'une des quatre villes hindoues les plus saintes, et nous y passons 4 jours pour nous imprégner de son atmosphère sereine et spirituelle: cela nous a permis de recharger nos batteries avant d'aborder Ahmedabad et Dehli, deux grandes villes plutôt stressantes, mais étapes nécessaires avant nos vacances en Suisse.

Nous aurons échappé aux attentats de Mumbai (le Gujarat est à moins de 1000 km de Bombay), tout comme au 11 septembre 2001 (nous étions aux USA ce jour là), au tsunami (on pédalait entre le Laos et la Thaïlande), et aux attentats de Dehli début septembre (qu'on venait de quitter pour Leh). Souhaitons que notre bonne étoile continue à nous protéger.

mardi 9 décembre 2008

Virus à bord

Fidèles lecteurs,

Nous vous demandons un peu de patience pour le dernier article sur l'Inde: il n'y a pas que des virus dans les rues en Inde, ils pullulent aussi dans les cafés Internet.

Nos cartes photos et pire, ma clef USB contenant mes logiciels indispensables pour la mise à jour de notre blog sont maintenant infectées, et nous attendons notre séjour en Suisse (imminent) pour leur administrer un remède de cheval.

A bientôt donc !

samedi 29 novembre 2008

Gujarat, 1ère partie


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Nous ne nous arrêtons qu'une nuit à Ahmedabad, la capitale du Gujarat, que nous visiterons lors de notre retour sur Dehli. Celà nous suffit toutefois pour remarquer une grande différence entre le Rajasthan et le Gujarat: il y a beaucoup moins de touristes, et il est souvent plus difficile de communiquer avec les Gujaratis qui savent moins bien l'anglais. Les gens nous dévisagent un peu comme des bêtes curieuses au restaurant ZK où nous nous régalons d'un curry afghan et d'un poulet tandoori.

Le 24 novembre, nous partons de bonne heure pour prendre le bus de Palitana, petite bourgade animée. Après les collines d'Udaipur, le paysage est de nouveau plat, sauf la colline des temples jaïns, qui fait la renommée de Palitana: il nous faut gravir 3750 marches d'escalier (515 m de dénivellée), enfin un effort physique bienvenu.

Le 25 novembre, nous rejoignons Diu en prenant 3 autobus successifs sur une route présentant parfois quelques inégalités de terrain: il faut s'accrocher à son siège et faire attention de ne pas se cogner la tête au plafond!

Diu est une petite île, ancienne colonie portugaise située tout au Sud du Gujarat. Avec la présence de la mer, on s'attendait à un endroit très touristique. Il y en bien quelques-uns, mais pour la plupart, Indiens.

La circulation dans l'île de Diu est presque inexistante, et nous voulons en profiter pour pédaler. Hélas les vélos à louer sont dans un état tellement déplorable qu'après deux essais infructueux, on finit par louer un scooter! Il ne nous reste plus que la nage pour nous dépenser un petit peu, et il faut bien choisir son heure, à marée basse il n'y a plus assez d'eau.

samedi 22 novembre 2008

Udaipur (Rajasthan, 3 ème partie)


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Udaipur est une ville magnifiquement située dans les collines Aravallis, avec deux lacs qui hébergent de superbes palais blancs qui semblent flotter sur l'eau.

La vieille ville où nous logeons est assez paisible, malgré les nombreux touristes étrangers. Chaque hôtel possède son restaurant-terrasse sur le toit. La température, entre 25 et 30C est idéale à cette époque de l'année.

jeudi 20 novembre 2008

Rajasthan, 2ème partie


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Jodhpur, 9-11 novembre
Le fort du Mehnangarh est impressionnant, et la visite audio-guidée très instructive: on est dans le pays des Rajput, cette caste de fiers guerriers très habiles à l'épée et au sabre, qui ont mis du temps à integrer les armes à feu dans leur arsenal. Les femmes des guerriers vaincus s'immolaient par le feu pour rejoindre leur époux au paradis.

Pushkar, 11-13 novembre
Nous arrivons à Pushkar lors des derniers jours de la foire aux chameaux, c'est-à-dire à un moment où les affaires laissent la place à la fête religieuse. D'ordinaire une jolie petite ville calme (15'000 habitants) avec son lac sacré et ses ghats (où les pélerins viennet se baigner), Pushkar devient tres animée et la foule vraiment dense le dernier jour de la fête. La nuit de la pleine lune, la ville retentit de melopées religieuses répétitives et envoûtantes.

Jaipur, 13-16 novembre
Après nos bains de foule prolongés, nous aspirerions à un peu de calme. Mais ce n'est pas Jaipur, la capitale du Rajasthan, 2.5 millions d'habitants, qui va nous l'apporter. Sauf pour Alain, qu'une forte fièvre cloue au lit pendant 24 heures. Ursula se promène donc toute seule avec son chauffeur! Le lendemain, le test de la malaria s'avère heureusement négatif (nous ne prenons pas de médication préventive, il faudrait donc traiter la maladie dès les premiers symptômes).

Bundi, 16-20 novembre
Notre voyage avec chauffeur s'arrête à Jaipur, et le 16 novembre, nous prenons un bus pour Bundi, une petite ville très calme où nous pouvons un peu nous ressourcer.
Un soir où les hindous avaient allumé des milliers de lampes à huile autour du lac de Jait Sagar, un vieux monsieur, instituteur à la retraite, vient s'asseoir à côté d'Alain et commence à lui raconter sa vie. Son grand malheur est que sa fille unique s'est mariée avec un homme de caste inféieure:
- Mais que dois-je faire?
me demande-t-il plusieurs fois. J'essaye de le convaincre que le mieux serait de l'accepter, d'autant plus qu'il est maintenant grand-papa d'un petit-fils de six mois, mais je ne suis pas sûr de faire le poids vis-à-vis des traditions hindoues.

Udaipur, 21-22 novembre
Nous avons fêté les 60 ans d'Ursula à Udaipur: bon restaurant, on a même bu un verre de vin rouge, il y a bien longtemps que celà ne nous était pas arrivé. Nous allons d'ailleurs aborder le Gujarat, un état "sec", où il faut un permis pour boire de l'alcool!

samedi 8 novembre 2008

Le Rajasthan, 1ère partie


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De retour à Dehli le 31 octobre, nous tentons d'organiser notre voyage au Rajasthan. Hélas, les trains sont déjà complets et les quotas pour touristes imprévoyants déjà épuisés. Notre agent de voyage (eh oui) nous propose alors une voiture privée avec chauffeur, et nous acceptons cet arrangement plus onéreux que le voyage à vélo, mais encore bon marché en comparaison helvétique (30 euros par jour pour la voiture et le chauffeur).

Quel changement de style de voyage quand même! Mais celui qui doit aussi s'habituer, c'est notre chauffeur: la première fois qu'il nous dépose dans un restaurant-piège à touristes (mauvais et cher), nous lui disons "Plus jamais!". Et nous refusons les offres de safari en chameau qui pullullent autour de Jaisalmer. Le comble: nous lui demandons de nous conduire sur un site de forêt pétrifiée où il n'avait jamais mis les pieds. A sa décharge, c'était beaucoup moins spectaculaire que Petrified Forest dans la patrie d'Obama.

Nous profitons de pouvoir nous arrêter entre les grandes villes étapes et tombons sous le charme de Mandawa, petite ville aux nombreuses havelis, ces maisons de riches commerçants laissées vides car les affaires, cela se passe ailleurs (où donc d'ailleurs ces jours-ci?). Un garçon de 12 ans très doué pour les langues nous guide dans un français très compréhensible, et teinté d'expressions coloriées: "Lâche-moi les baskets", une phrase que l'on a souvent envie de dire à tous ceux qui insistent trop pour nous vendre ceci ou celà.

Le Rajasthan, pays des maharadjas, regorge de palais magnifiques, de temples très divers (du plus dégoûtant, le temple des rats, aux temples jaïns finement ciselés).

Nous passons deux jours à Jaisalmer, un gigantesque chateau-fort en pierre couleur sable, mais menacé de disparition (il s'enfonce lentement) à cause des eaux usées qui ont fortement augmenté sous la pression touristique et la vie moderne, sans qu'un système de drainage n'ait été mis en place.

Demain, ce sera Jodhpur, puis Pushkar et Jaipur, d'où nous continuerons notre voyage tout seuls.

mercredi 29 octobre 2008

Tibetan Children Village


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Samedi 25 octobre, nous avons assisté à la cérémonie du 48ème anniversaire de la fondation du Tibetan Children Village, une école fondée par le Dalaï Lama et la communauté tibétaine en exil pour prendre soin et éduquer les enfants tibétains orphelins ou séparés de leur famille. C'était une priorité pour le Dalaï Lama, une année seulement après s'être réfugié en Inde.

Nous avons eu droit à plusieurs discours en tibétain. Même si nous n'avons bien sûr rien compris, celui du Dalaï Lama nous a paru bien plus vivant et moins monocorde que ceux de ses prédécesseurs. Internet nous a ensuite renseigné sur la teneur de son discours: le Dalaï Lama a perdu confiance dans les autorités chinoises qui restent sourdes à ses ouvertures et tentatives de dialogue. Pour en savoir plus, lisez cet article en anglais.

Hier, nous avons eu le plaisir d'avoir la visite d'Estelle et Marc, en vacances à Bir où ils font du parapente. Estelle, une amie de notre fille Stéphanie et de notre fils Julien, nous avait accompagné dans notre trekking du Baltoro en 1998.

Demain, nous allons quitter Dharamsala pour nous rendre à Dehli, puis visiter le Rajasthan. Il y a suffisamment de volontaires pour continuer l'enseignement en français et informatique, à chacun son tour donc.

Nous allons rentrer en Suisse le 10 décembre, et repartir quelques semaines après, mais nos plans futurs ne sont pas encore définitifs.

mardi 21 octobre 2008

Dharamsala


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Voilà bientôt deux semaines que nous sommes au même endroit. Un record depuis notre départ le 1er mai! Même si l'on ne s'ennuie pas, le changement et l'effort physique commencent à nous manquer. Mais, suite à l'accident d'Alain, il nous faudra patienter jusqu'au début de l'année prochaine avant de pouvoir ré-enfourcher nos bécanes.

La semaine, nous enseignons environ 2 heures par jour. Ursula donne un cours de français à 5 débutants attentifs et motivés. Chiffres, dates, présent, futur, passé composé, verbes être et avoir, mais Ursula profite aussi de leur apprendre quelques phrases utiles le jour où ils débarqueront dans un pays francophone. Alain, lui, a 8 élèves adultes désireux de se familiariser avec l'ordinateur: traitement de texte, messagerie, recherche sur Internet.

De 17 à 18 h, nous rejoignons les conversations en anglais, et prenons conscience de la vie difficile de certains de nos interlocuteurs, pour la plupart nés au Tibet sous occupation chinoise. Ils ont fui leur pays parfois il y a plusieurs années, parfois moins de 6 mois. Et certains envisagent malgré tout d'y retourner clandestinement.

Le week-end, nous profitons d'aller voir les curiosités autour de Dharamsala, telles
  • le monastère de Gyuto, Sidhibari, siège du Karmapa, l'un des lamas tibétains les plus importants. Il a aussi été bloqué par la neige le 20 septembre (voir notre article du 26 septembre), mais de l'autre coté du col Baralacha La. Selon notre hôte (un indien, pas un bouddhiste) de Zingzingbar, dès qu'un haut lama vient dans la région, il y a phénomènes météorologiques exceptionnels. Le Karmapa doit donc être vraiment très haut placé!
  • le temple hindou de Kangra
  • l'institut d'arts tibétains de Norbulinka
Hier 20 octobre, toute la bourgade est décorée, les Tibétains se sont mis sur leur 31 pour accueillir le Dalai Lama de retour après son hospitalisation a New Dehli. A l'heure de nos cours, élèves et professeurs, en fait toute la population sont donc dans la rue pour voir passer le Dalai Lama, apparemment en forme. Sa voiture était-elle blindée? En tout cas personne n'a été fouillé et la présence policière était très peu visible.

Nous avons profité de notre temps libre pour suivre des cours de cuisine tibétaine. Si vous voulez vous lancer dans la confection des fameux momos, nous vous recommandons le site de Richard, le professeur de français "permanent" à Dharamsala: , très détaillé avec recettes, photos et même vidéos.

Nous avons aussi le temps de lire, sans l'appréhension de rajouter du poids a nos vélos. Voici deux titres que nous vous recommandons sans réserve:
  • Le feu sous la neige (Fire under the snow) de Palden Gyatso: témoignage poignant d'un moine tibétain emprisonne durant plus de 30 ans dans les goulags chinois.
  • Mille soleils splendides (1000 Splendid suns) de Khaled Hosseini, l'auteur de Les Cerfs-volants de Kaboul: un roman exceptionnel sur la condition féminine en Afghanistan.
Enfin ne manquez pas le film de Marianne Chaud le 9 décembre a 23h sur Arte Himalaya, le chemin du ciel: nous avons rencontré cette jeune ethnologue à Dharamsala, où elle apprend le Tibétain , et tourne un autre documentaire sur les Tibétaines.

samedi 11 octobre 2008

Shimla, McLeod Ganj (Dharamsala)


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Ces deux villes sont toutes deux situées sur une colline abrupte, il faut dire qu'en Himachal Pradesh, presque toutes les collines le sont.

Shimla, capitale de l'état d'Himachal Pradesh, est une ville fondée par les Britanniques. Comme Zermatt, c'est une ville essentiellement piétonne, une rareté en Inde (c'est la première fois qu'on en voit une). Les deux premiers jours, après son accident, Alain aurait préféré pouvoir prendre quelques taxis, Ursula aussi avec son entorse. Mais nous y sommes restes cinq jours, et nous avons pu profiter de notre mobilité retrouvée (et du beau temps revenu) pour explorer cette ville très particulière:
  • le centre ville se situe sur une crête Est - Ouest
  • des deux cotes Nord et Sud, c'est le plongeon dans des ruelles en escaliers et des bazars très vivants
  • beaucoup de touristes, mais la plupart sont Indiens
Mc Leod Ganj, 500 m au-dessus de Dharamsala, doit sa popularité au Dalai Lama venu s'y réfugier en 1959. Si Dharamsala est une bourgade indienne comme bien d'autres, McLeod Ganj, une toute petite agglomération, est devenue un spot pour touristes occidentaux, qui y sont presqu'aussi nombreux que les Tibétains.
  • Coté positif: on y mange très bien, de nombreux restaurants y proposent une cuisine variée (tibétaine, indienne, chinoise ou italienne) et bon marche
  • Cote négatif: l'abondance de touristes, donc d'attrapes-touriste classiques (mendiants, charlatans, boutiques de souvenirs, ...)
Nous allons tout de même y rester quelques semaines. Les Tibétains se sont bien organisés et proposent plusieurs programmes de volontariat pour les aider. Voici donc Ursula engagée comme professeur de français pour cinq adolescents débutant, tandis qu'Alain donne des cours d'ordinateur a huit élèves dont cinq moines !

Nous avons trouve une chambre très ensoleillée et calme, avec grand balcon donnant au Sud et a l'Est, après être passe par deux chambres quasi-borgnes.

Nos intentions pour le programme de ces prochains mois:
  • Rester a McLeod Ganj jusque vers mi-novembre pour honorer nos engagements
  • Puis visiter le Rajasthan en touristes sac a dos (plus de vélo en Inde !)
  • Rentrer en Suisse pour 1-2 mois vers mi-décembre

dimanche 5 octobre 2008

L'accident (avec un petit a) (Manali - Shimla)


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De Manali, nous allons rejoindre Shimla par une route peu fréquentée, mais qui nous fait passer par le col de Jalori, 3135 m, tellement raide que nous devons pousser nos vélos sur au moins 10 km. On va s'en souvenir aussi bien que de la montée à May Salong en Thaïlande, route encore plus raide mais goudronnée.

Les 6 premiers km de descente ne sont pas meilleurs ni moins raides, on ne va pas plus vite sur le vélo qu'à pied. Ensuite la route s'améliore et nous offre une descente superbe jusqu'à Lhuri, 800 m d'altitude.

Le Rest House de Lhuri n'est guère accueillant, la chambre que l'on nous offre ressemble a une cellule de prison, à un prix de palace: manifestement, les fonctionnaires gardiens des lieux n'ont pas du tout envie de travailler ! Nous remontons jusqu'à Sainj, 840 m, où nous trouvons un hôtel correct.

Le lendemain, il nous faut remonter presque toute l'altitude perdue la veille: notre objectif, Narkanda est a 2718 m. Nous partons tôt pour profiter de la fraîcheur, qui se maintient bien puisque nous gagnons progressivement de l'altitude. Narkanda n'est pas inoubliable, on a de la peine à comprendre comment ce relais routier peut se transformer en station de ski en hiver: toute la région est trop pentue et il n'y a pas de remontées mécaniques. Peut-être est-ce comme au Rothang, où nous avons vu quelques Indiens s'essayer au ski en faisant quelques centaines de mètres le long de la route, le plus a plat possible.

Entre Narkanda et Shimla, la route descend principalement, mais en restant sur la ligne de crêtes et sans être jamais raide.

Et soudain, un chauffeur de camion négligent passe trop près d'Alain et le heurte en le dépassant. Heureusement qu'Alain portait son casque ce jour-là, sinon c'eut été le drame. Légère commotion et bonnes contusions, les radios de contrôle à Shimla ne montrent pas de fractures, ouf ! Consultation gratuite, 45 roupies pour 3 radios (40 centimes la radio), l'Indira Gandhi Medical College n'est vraiment pas cher !

Côté dégâts matériels, les choses se présentent moins bien: le camion est passé par dessus les bagages arrière, détruisant sacoches et porte bagages. Le contenu des sacoches n'est bien sur pas épargné, même la fermeture éclair du sac de couchage est endommagée. Heureusement que le chauffeur de camion, qui n'a pas pris la peine de s'arrêter, n'a pas encore jeté son mégot de cigarette pour mettre le feu à la bouteille d'essence écrasée! Le vélo a été miraculeusement peu touché, seule la roue arrière était méchamment voilée avec deux rayons cassés. Alain a profité de son repos forcé pour la remettre en état. Notre itinéraire des 2 prochains mois (qui devait nous faire traverser l'Uttarakhand, le Népal et le Sikkim, enfin rejoindre Calcutta) est tout-à-fait compromis.

Pour faire bonne mesure (ou par solidarité ?) Ursula s'est tordu une cheville à Shimla: voila donc les deux pédaleurs errants transformés en piétons boitant piteusement! Mais rassurez-vous, le moral reste bon.

La suite de notre périple n'est pas encore bien définie: nous allons rester quelques jours à Shimla pour nous remettre, puis probablement gagner Dehli pour voir si nous pouvons changer nos billets d'avion (Calcutta - Zurich le 10 décembre, puis Zurich - Dehli le 21 janvier), et y laisser nos vélos si nous restons en Inde jusqu'au 10 décembre.

Vous en saurez plus au prochain article, restez vigilants ou inscrivez-vous pour recevoir automatiquement un e-mail vous avertissant des nouveaux articles publiés (colonne de droite en bas, rubrique Receive by Email).

vendredi 26 septembre 2008

L'Aventure avec un grand A (Sarchu - Manali)


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Le matin du 19 septembre, le ciel reste bouché et la limite de la neige est toute proche. Sous les applaudissements des touristes en jeep, nous enfourchons tout de même nos bécanes en direction du Barlacha La. Il continue de neiger. A Bharatpur (quelques tentes-parachute), nous nous réchauffons au-dessus d'un réchaud a kérosène en compagnie de deux cyclistes espagnols qui ont renoncé à gravir le col à cause du mauvais temps et d'une centaine de véhicules bloqués par la neige: la plupart ont des pneus complètement lisses !

Nous arrivons avec peine à nous faufiler avec nos vélos sous le regard surpris des camionneurs et touristes bloqués. Quelques camions sont en très mauvaise posture. Puis c'est la solitude et nous poussons nos vélos jusqu'au Barlacha La, 4960 m, en pleine tempête de neige et dans 10-15 cm de poudreuse.

Nous réussissons à faire la descente à vélo (lentement), il n'y a pas de véhicules bloqués de ce côté du col. Mais, contrairement à notre attente, plus nous descendons, plus il y a de neige sur la route.

Nous sommes vraiment soulagés d'atteindre les tentes-parachute de Zingzingbar, 4380 m. Nous y passons la nuit à secouer la tente pour éviter qu'elle ne s'affaisse tant il neige. Vers 22h30, deux Allemands, Lars et Daggi, nous rejoignent après une descente a pied depuis le col où leur véhicule s'est bloqué. Ils ont eu un courage extraordinaire et beaucoup de chance d'échapper aux avalanches qui se succédaient lors de leur descente, et d'avoir enregistré sur leur GPS notre point de chute où ils s'étaient restaures à la montée. Mais ils ont le sentiment d'avoir échappé à la mort s'ils étaient restés dans leur véhicule bloqué.

Nous allons passer trois jours entiers à Zingzingbar: le premier jour il continue de neiger toute la journée, le deuxième heureusement il fait grand beau. Nos vélos sont complètement recouverts par la neige, il y en a maintenant au moins un mètre, et les avalanches continuent de tomber. Le troisième jour, sous l'effet du réchauffement du jour précédent et de la nuit très froide (-10C), la situation s'est stabilisée. Lars et Daggi repartent a pied dans 40 cm de neige tassée mais pas assez solide pour soutenir le poids d'un homme, sans raquettes.

Bien sur il nous est impossible de les suivre avec nos vélos. Heureusement, vers 15 h, trois bulldozers dégagent à peu près la route jusqu'à nous. Nous repartons immédiatement(il recommence a neigeoter), mais la neige fondante est plus glissante que la poudreuse d'il y a trois jours. Après 15 km nous trouvons Matthias et Prisca, deux cyclistes suisses qui tentent de remonter vers Leh. Impossible, le Barlacha La reste ferme. Nous rejoignons donc ensemble Keylong, ou nous arrivons enfin a échanger des SMS avec notre fille Stéphanie. Soulagement, elle va mieux après les problèmes liés a son récent accouchement.

Le monde est petit: en discutant avec Matthias, on s'aperçoit qu'il connaît bien Stéphanie, ils font tous deux partie du club d'aviron romand de Zürich !

Nous décidons de rejoindre tous les quatre Manali (2050 m) en taxi: le Rothang La, dernier col à franchir, est rouvert mais en très mauvais état (neige, boue, énormes flaques). Le col d'accès au Spiti est bien sûr reste fermé, mais même s'il avait été rouvert, nous n'aurions probablement pas eu envie de tenter le diable et de nous engager à nouveau en haute altitude. Ce sera pour une autre année, mais un peu plus tôt en saison !

Le temps est revenu au beau et nous profitons du confort de Manali pour nettoyer notre équipement, reprendre un peu de souffle, gérer nos courriels, et mettre à jour ce site.

La suite de notre voyage sera probablement de traverser l'Inde en direction du Nepal, puis rejoindre le Sikkim. Puis, vers la fin de l'année, nous ferons un saut en Suisse pour venir faire connaissance de notre petit-fils Sylvain, et bien sûr revoir famille et amis. A bientôt donc !

Leh - Lac Tsomoriri - Sarchu


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Leh-Tsomoriri

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Tso Kar - Keylong

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Nous quittons Leh le 10 septembre par un soleil radieux. Ce jour-là, nous découvrons plusieurs monastères médiévaux, Choglamsar, Shey, Thiksey et Stakna,le long de l'Indus que nous remontons en pente douce jusqu'à Upshi. Le massif du Stock, avec pour point culminant le Stok Kangri 6121 m, est fraîchement enneigé.

Nous sommes enchantés par cette vallée, où nature et histoire conjuguent quelques-uns de leurs plus beaux joyaux. Il faut dire que cette fois nous voyageons sans guide ni préparation puisque nous avions projeté d'être au Tibet à ce moment-là.

Nous passons la nuit à Upshi, village - relais routier sur la route Leh - Manali. Cependant nous bifurquons sur Mahe et continuons à remonter l'Indus dans une vallée plus étroite et de magnifiques gorges.

Au poste de controle de Mahé, il est interdit aux étrangers de continuer en direction du Tibet maintenant tout proche. Nous poursuivons donc en direction du lac Tsomoriri. Le 12 septembre, nous campons en pleine nature, juste de l'autre côté d'une rivière où Ursula prend un bain trop bref pour être vraiment voulu. A la nuit tombante, deux quidams viennent nous réclamer 100 Roupies pour le "camping". On leur répond que quand ils auront aménagés douche et toilettes, on payera volontiers même plus cher ! On est loin de l'Asie centrale, où la réaction aurait été de nous inviter dans leur logis.

Le 13 septembre, nous passons le col Namshang La, 4850 m, notre record à vélo. A la descente vers le lac Tsomoriri, la route jusqu'ici excellente devient très mauvaise: sable, tôle ondulée ou champs de pierres.

Le lac Tsomoriri, 4600m, est d'un bleu profond et le paysage environnant d'une beauté époustouflante. Nous passons deux nuits dans les bungalows confortables du Nomad Hotel à Korzok. Assez cher pour la région, mais le propriétaire est très sympathique et nous donne plein de conseils sur comment occuper notre journée de "repos": visite des nomades Khampas, aux tentes bien plus rustiques que les yourtes d'Asie centrale, puis ascension d'un belvédère qui nous permet d'admirer le lac Tsomoriri dans son entier.

Le 15 septembre, nous nous offrons une jeep-taxi pour rejoindre le lac Tsokar, car il faut revenir un peu en arrière et nous n'avons aucune envie de refaire la mauvaise route jusqu'au Namshang La à vélo. Très bon choix, la suite vers le lac Tsokor n'est pas meilleure, et une jeep qui faisait ce trajet le même jour s'est si bien ensablée qu'il leur a fallu plusieurs heures pour se dégager.

Le 16 septembre, après une nuit très froide, nous rejoignons la route Leh - Manali. A un long plateau entre 4600 et 4800 m, succède l'impressionnant canyon de Pang où nous campons au bord de la rivière.

Le lendemain, ascension du col Lachung La, 5080 m et nouveau record d'altitude à vélo. Alain, qui prend les photos, peine à rattraper Ursula en grande forme. Nous campons dans une petite cuvette à 4815 m, entre le Lachung et le Nakee La.

Le 18 septembre (pleine lune ?), le temps se gâte et il neigeote au Nakee La, 4965 m. Longue descente (26 lacets) jusqu'à la rivière Tsarab Chu que nous remontons ensuite jusqu'à Sarchu, après avoir croisé un groupe de Suisse-Allemands en vélo-voyage organisé. Celà fait drôle de voir ces cyclistes sans bagages, vélos suspendus, et cuissards et maillots dernier cri.

A Sarchu, 4380 m, nous louons une baraque en tôle ondulée pour la nuit. Bonne décision car il pleut toute la nuit.

mardi 9 septembre 2008

Leh


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Les Chinois refusant les visas aux voyageurs individuels, nous avons pris l'avion pour New Dehli dans le but de nous rendre au Ladakh. Coup de chance, notre fils Julien revient juste du Ladakh et vient prendre un avion pour Kathmandou à New Dehli. Retrouvailles émouvantes !

Srinagar n'étant pas sûre en ce moment, nous prenons encore un avion pour Leh, capitale du Ladakh, 3500 m d'altitude. Les deux premiers jours nous achetons l'altitude en nous reposant, et préparons la suite du voyage en refaisant le plein de provisions. Aujourd'hui, le beau temps revenu, nous visitons Leh à vélo.

Demain nous allons reprendre nos bécanes pour le Spiti, en passant par le lac Tsomoriri. Pas de nouvelles avant Shimla, soit dans environ 4 semaines .

mardi 2 septembre 2008

Bishkek


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Pas de photos de la région Osh, Oezgoen et Jallalabad: le photographe commencerait-il à être blasé? Osh est pourtant une ville très agréable, avec l'un des bazars les plus grands d'Asie Centrale. La ville d'Oezgoen, non loin d'Osh, a été le théâtre d'un massacre entre Ouzbèques et Khirghizes en 1990. C'est une conséquence du découpage complètement loufoque (diviser pour mieux régner) des républiques soviétiques par Staline. Ces massacres sont aujourd'hui difficiles à imaginer, tant la population semble calme, pacifique et vivant en bon voisinage: on voit Ouzbèques et Khirghizes, facilement reconnaissables par leurs chapeaux respectifs partager la même table de restaurant.

Les barrages sur la rivière Naryn, construits par les Russes, sont aujourd'hui source de tension entre le Kyrgyzstan et l'Ouzbékistan: le Kyrgyzstan, riche en eau mais dépourvu de pétrole et de gaz, tend à retenir l'eau durant l'été pour produire de l'électricité en hiver, ce dont se plaint l'Ouzbékistan dont l'agriculture souffre de sécheresse en été. Mais l'Ouzbékistan ne livre plus le gaz ou le mazout qui permettrait au Kyrgyzstan de se chauffer l'hiver !

Bishkek est une ville jeune, quadrillée à l'américaine, avec beaucoup d'espaces verts. Sa population est jeune et très mélangée, avec une forte présence d'habitants d'origine russe. Les Bishkekoises s'habillent pour la plupart à l'occidentale, on y voit mini-jupes, décolletés et comportements amoureux en public impensables dans le reste du pays.

On y trouve plusieurs supermarchés fort bien achalandés: du coup nous profitons de notre appartement pour faire notre propre cuisine, mais il faut quand même s'habituer aux chocolats russes et vins moldaves !

La santé d'Ursula est parfaitement rétablie, et nous reprenons quelques-uns des kilos perdus. Petite modification dans la suite de notre programme: Srinagar est à éviter ces jours (couvre-feu), la route Srinagar - Leh est de plus bouclée. Donc nous avons modifié notre billet d'avion, nous irons directement à Dehli d'où il est plus facile de rejoindre Leh (par avion si possible) au Ladhak. Nous quitterons donc Bishkek le 4 septembre, et non pas le 8 comme initialement prévu.

samedi 30 août 2008

Ajout de cartes

Pour les férus de géographie, nous avons rajouté des cartes avec nos itinéraires à vélo et les endroits où nous avons dormi aux articles suivants:

Vous pouvez également consulter les cartes et le carnet de route depuis la colonne de droite, rubrique CARNET DE ROUTE - CARTES.

jeudi 28 août 2008

Grand-père et grand-mère à Bichkek

Carnet de route mis à jour


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Nous sommes arrivés à Bichkek plus tôt que prévu. Après 2 journées de vélo sur d'excellentes routes plutôt plates (on est dans le prolongement de la vallée du Ferghana), les choses se gâtent:

  • Ursula tombe malade et nous trouvons de justesse un endroit pour camper au moment où elle ne peut vraiment plus continuer à vélo
  • Notre réchaud, Primus Omnifuel, fait de même, et même après plusieurs heures de nettoyage, il reste désespérément poussif
Bref le moral en prend un coup. Pas loin de notre campement, il y a une petite maison où vit un célibataire qui vient nous trouver. Voyant l'état d'Ursula, il retourne chez lui pour nous apporter des antibiotiques contre la diarrhée ! Hélas, Ursula vomit chaque tasse de thé péniblement préparée avec le réchaud, impossible donc de garder les médicaments dans l'estomac plus de quelques minutes.

Le lendemain, après quand même 46 km à vélo, nous prenons un taxi pour la dernière montée nous menant à la ville de Karakoel (ne pas confondre avec Karakol près du lac d'Issykul que nous avions visité en 2005, ni Karakul au Tadjikistan). L'hôtel "Tourist" y recèle la pire chipie de tout le Kyrgyzstan: arrivés à 14 h elle refuse de nous donner une chambre avant 16 h, finit par installer Ursula sur un divan de fortune d'ici la, puis me réclame 2 fois le prix de la nuit (une fois pour le divan, une fois pour le lit). J'ai vraiment explosé de rage (il y avait bien longtemps que cela ne m'était arrivé), ce qui l'a fait renoncé à ses prétentions ...

L'état d'Ursula ne s'améliorant pas nous décidons de rejoindre Bichkek en taxi dès le lendemain 22 août. Nous y prenons un hôtel confortable avec toilettes et douche dans la chambre ! Après 3 jours de jeûne forcé, Ursula recommence à pouvoir s'alimenter, et sa maladie n'est plus qu'un mauvais souvenir. De même pour le réchaud, que j'ai finalement réussi à décrasser grâce à une patience sans limite, et qui re-fonctionne à peu près normalement.

Le 24 août au soir, Ursula me rappelle qu'elle avait accouché de Stéphanie avec un mois d'avance, donc que nous pourrions devenir grands-parents du jour au lendemain. Et le lendemain en relevant notre courriel, surprise: Stéphanie a donné naissance à un petit Sylvain le 24 août à 21 h, soit 2-3 heures après le pressentiment d'Ursula !

Nous regrettons bien sûr de ne pas être en Suisse, mais heureusement depuis Bichkek le téléphone fonctionne bien et nous en profitons pour partager notre émotion et prendre des nouvelles de Stéphanie et Sylvain.

Nous avons loué un super-appartement, profitons des supermarchés quasi-occidentaux, bref nous refaire une santé en attendant le visa et l'avion pour l'Inde.

Nous avons mis à jour notre carnet de route avec les données de kilométrage, dénivellation, altitude et lieu où nous avons passé la nuit, pour les amateurs de chiffres ou de détails.

dimanche 17 août 2008

Traversée du Pamir


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La traversée du Pamir au Tadjikistan est exceptionnelle: 5 cols à plus de 4000 m, routes parfois très mauvaises (beaucoup de tôle ondulée et de sable), ravitaillement très limité, eau pas toujours facile à trouver, mais paysages magnifiques entre les sommets de l'Hindukush et du Pamir, et circulation quasi-nulle.

Dans la première partie de l'itinéraire, Khorog - Iskashim - Langhar, nous remontons progressivement (de 2100 a 2800 m) la rivière Pyanj qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan. C'est le pays des pamiris tadjiques ismaéliens , des musulmans très tolérants et hospitaliers que l'Aga Khan, leur chef spirituel, aide beaucoup au travers de dispensaires, et projets de développement divers. Ce sont des paysans sédentaires, cultivant la moindre parcelle irriguable: difficile de camper incognito dans cette vallée.

A partir d'Iskashim, nous suivons le couloir du Wakhan, et découvrons tour à tour tous les sommets de l'Hindukush, chaîne frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Le couloir du Wakhan afghan est une bande étroite séparant la Russie de l'Empire britannique au temps du Grand Jeu, où chacune de ces puissances tentait de gagner plus d'influence sans vouloir se confronter directement. Le couloir du Wakhan afghan aboutit à la Chine, autre puissance neutre à cette époque.

La seconde partie de l'itinéraire, Langhar - Alichur - Murgab - Kyzyl Art nous amène sur les hauts plateaux du Pamir (qui veut dire pâturage d'altitude). Cette région est surtout peuplée d'éleveurs nomades d'origine kyrghyze, aux traits mongoloïdes bien marqués. C'est une région beaucoup plus désertique que nous ne l'imaginions, les pâturages se concentrent surtout dans la région d'Alichur et de Murgab.

Après le col de Kyzyl Art, nous arrivons au Kyrghyzstan, et entamons une longue descente vers Sary Tash et Sary Moghul, dans la large et verte vallée de l'Alay. Et nous découvrons beaucoup mieux que depuis le Tadjikistan la magnificence des sommets de la chaîne du Pamir, avec cette fois une vue sur leurs faces Nord très glaciaires. Le Pic Lénine, 7134 m, domine cette chaîne imposante.

Depuis Sary Tash, nous rejoignons Osh par un dernier col très poussiereux, le Taldyk à 3615 m. Le premier col qui précède n'est pas le bon, après 200 m de descente celà remonte de plus belle au grand dam d'Ursula qui ne s'y attendait pas.

Nous avons rencontré plusieurs cyclistes lors de cette traversée, dont 3 Suisses. A chaque rencontre on échange moult informations sur la suite de l'itinéraire.

Enfin deux chiffres qui laissent entrevoir la difficulté de notre entreprise: depuis le départ Alain a perdu 10 kg, et Ursula 6 ! On avait certes un peu anticipé et pris 2 kg avant de partir.

Osh est une ville à 1100 m d'altitude où il fait chaud et où tout est abondant: on essaye donc de se remplumer un petit peu avant de repartir pour Bichkek. La route devrait être bien meilleure, le trafic un peu plus important mais le ravitaillement plus facile.

Pour la suite de notre voyage, nous avons renoncé à la Chine cette année. Nous avons rencontré d'autres voyageurs qui ont été refoulés à la frontière malgré leur visa en règle obtenu il y a quelques mois. Nous doutons fort que la Chine se rouvre rapidement aux voyageurs individuels après les JO, il faudra certainement plusieurs mois avant que la situation ne se normalise.

Nous avons donc achetè un billet d'avion Bichkek - Tashkent - Amritsar (Nord Ouest de l'Inde) pour le 8 septembre, et notre prochain objectif sera la traversée du Ladhak, si possible Srinagar - Leh - vallée du Spiti - Shimla.

samedi 26 juillet 2008

Dushanbe - Khorog, les photos


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Et voici les photos qui complètent notre dernier article

vendredi 25 juillet 2008

Dushanbe - Khorog, Tadjikistan


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Il nous a fallu 7 jours de vélo + une journée de repos pour rallier le Pamir occidental (Khorog) depuis Dushanbe, la capitale du Tadjikistan.

Le premier jour, 100 km sur une bonne route goudronnée, avec tout de même 1146 m de dénivellation positive, mais le vent était dans le bon sens. Nous avons été hébergé par une famille à Abigarm, village favorisé car alimenté par une source d'eau chaude naturelle.

Les 3 jours suivants, la route est devenue nettement plus mauvaise, il nous a fallu grimper un col de 3258 m, camper sauvage, passer par des gorges et une route parfois impressionnante, pour atteindre Kalaikhum. Nous y arrivons juste après 3 jeeps de touristes qui ont occupé toutes les chambres, mais l'hôtelier qui gère cet établissement fondé par l'Aga Khan était sympa, il nous a laissé monter la tente dans le jardin et nous avons pu prendre une douche chaude, un luxe au Pamir. L'Aga Khan fait beaucoup pour développer cette région dont il est aussi le leader spirituel (musulmans ismaéliens).

La fatigue aidant, nous nous sommes reposés (vraiment!) un jour dans cette bourgade au bord de la Pyanj, rivière qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan maintenant donc à portée de voix.

Les 3 journées suivantes nous ont permis de rallier Khorog, le centre administratif de toute cette région du Pamir. Nous avons remonté la rivière Pyanj, parfois le long de gorges très profondes, sur une route un peu meilleure, mais nos postérieurs souffrent quand même, malgré les selles anatomiques, la crème siège, bref toutes les précautions que l'on peut prendre.

Bonne nouvelle: la soudure ouzbèque semble plus solide que la suisse originale, le vélo d'Alain a tenu le coup jusqu'ici !

Suite de l'itinéraire: Ishkashim, puis on va remonter le couloir du Wakhan, grimper le col de Khargush 4344 m sur une route très difficile selon les cyclistes venus en sens inverse, puis ce sera la haute altitude avec les plateaux de Murgab, Karakul, et d'autres cols dont l'un à 4655 m !

Puis l'on devrait rejoindre le Kirghizstan. N'attendez pas de nouvelles avant peut-être Murgab (environ 2 semaines), sinon Osh (environ 4 semaines).

Pas de photos cette fois-ci, on se rattrapera une prochaine fois.

mardi 15 juillet 2008

Samarcande - Dushanbe


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Nous sommes restes 6 jours à Samarcande, originalement pour attendre la validité du visa tadjique, mais ensuite pour soigner la tourista carabinée d'Ursula, qui n'a pas pu participer aux excursions au marché d'Urgut, à Shakhrisabz, ville natale de Tamerlan, et à Hoja Ismail, mosquée parmi les plus saintes d'Ouzbékistan.

Puis nous avons enfin ré-enfourché nos bécanes après près d'un mois sans pédalage sérieux (depuis Riga). La chaleur ne rend pas la tâche facile, et le port du casque presque insupportable (risque d'insolation aussi à cause des trous). On part donc de plus en plus tôt, pour bénéficier de la fraîcheur matinale.

Le premier soir au Tadjikistan, nous avons été invites à un mariage juste à côté de notre maison d'hôtes. Alain a du se fendre d'un discours en anglais traduit en tadjique, Ursula danser avec les femmes tadjiques!

Cela ne nous a pas empêché de faire deux détours dans les montagnes Fans, le premier vers les 7 lacs de Marzugor (chacun alimentant le suivant, donc de plus en plus haut), le second vers le lac d'Iskander Kul. Voir les photos pour apprécier la beauté de ces sites.

La suite du parcours vers Dushanbe a été dure, étapes de routes mauvaises, heureusement en grande partie fermée à la circulation (sauf aux ânes et vélos) la journée car en réfection. Il nous a fallu rouler sur du goudron frais (ça salit vraiment), passer à travers un tunnel dantesque avec 50 cm d'eau (heureusement sur un camion), camper sur une galerie de route, ... bref on était content d'arriver à Dushanbe.

La suite s'annonce encore plus gratinée, avec la traversée du Pamir. On va s'alléger et renvoyer des choses prévues pour les -30C du Tibet, fermé cette année: pousser des vélos de près de 50 kg chacun sur des chemins en pente avec pleins de cailloux ce n'est plus tout-à-fait de notre âge !

mardi 1 juillet 2008

Boukhara


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Nous venons de passer 3 jours à Boukhara, autre ville à l'histoire très riche, et aux monuments remarquables (medressas ou écoles coraniques, mosquées, palais, ...).

Les Ouzbèques ont le contact très facile, et nous abordent souvent pour entamer une conversation en anglais, allemand et même français. Nous sommes impressionnés par leurs connaissances en langues étrangères : à l'une ou voir deux de ces langues, il faut rajouter l'ouzbèque, le tadjique et le russe !

Nous discutions avec une Professeur d'anglais (qui vendait des peintures aux touristes comme deuxième job) et lui demandions si les mariages étaient arrangés par les parents. Sa réponse: moitié - moitié. Et d'évoquer son cas personnel: elle avait été repérée par sa belle-mère, alors sa Professeur d'allemand, pour son fils. Comme il n'était pas laid et plutôt intelligent, elle et sa famille ont accepté.

Au cours de la discussion, arrive la dite belle-mère, une femme de 64 ans très énergique, cultivée et volubile, et bien sur, allemand excellent ! A la retraite, elle touche l'équivalent de 100 CHF par mois, mais ne se plaint pas, elle dit que la vie est bon marché. Sa belle-fille la corrige en lui rappelant que cela ne suffirait pas si elle devait vivre seule, heureusement qu'elle partage la maison avec ses fils et leurs familles.

Un autre Ouzbèque, élève de la professeur d'allemand, profite de l'aubaine pour pratiquer l'allemand avec Ursula, et Alain dans une moindre mesure bien sûr. Mais pratiquement le seul débouché des jeunes qui apprennent les langues étrangères semble être guide touristique, en tout cas à Samarcande ou Boukhara. Bien dommage !

Nous avons aussi maintenant de nombreux contacts avec les autres voyageurs qui sillonnent l'Asie centrale en transports publics et même vélo (5 cyclo-touristes rencontrés jusqu'ici). Nous avons même fait un bout de route (ou plutôt de train) avec Georges-Marie, un Lausannois Professeur d'histoire au Gymnase du Bugnon en congé sabbatique de 6 mois.

Nous vous laissons découvrir les photos de Boukhara !

Nous rencontrons aussi nos premiers soucis:
  • Touristas à répétition, l'hygiène des restaurants ouzbèques n'a pas l'air d'être au top. Ce doit être difficile avec la chaleur. Heureusement nous avons jusqu'au 5 juillet pour nous remettre, date a laquelle notre visa tadjique débute. Nous avons complété notre pharmacie, le Tadjikistan étant un pays beaucoup plus démuni que l'Ouzbékistan.
  • Fissure sur le cadre du vélo d'Alain, au niveau d'une soudure. Hier je l'ai fait ressouder à Samarcande. Réparation très grossière, mais espérons efficace. Toutefois en chauffant cette zone très proche des jeux de direction, le tube qui tient la tète de la fourche s'est un peu déformé, et l'alignement des jeux de direction n'est plus parfait. C'est vraiment rageant de partir avec des vélos neufs a 5000 CHF pièce et de se retrouver face à ce genre de problèmes, à peine deux mois après être partis ... Nous avons perdu le peu de confiance qui nous restait vis-à-vis de la bienfacture de nos cadres (avant de partir, ce cadre avait déjà du être refait, la première exécution présentant un défaut notoire).
On espère avoir de meilleures nouvelles très bientôt, et sommes impatients de retrouver notre vie de cyclo-touriste interrompue à Riga !

jeudi 26 juin 2008

Moscou, les dernières photos + Samarcande


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Nous sommes actuellement à Samarcande, ville au passé très riche, et dont Alexandre le Grand a dit, après l'avoir conquise en 329 av. J.C. "tout ce que j'avais entendu sur Marakanda est vrai, sauf qu'elle est encore plus belle que je l'imaginais". C'était une ville-étape clé sur la route de la Soie, et sous le règne de Timur (Tamerlan), l'épicentre économique et culturel de toute l'Asie centrale.

Il fait toujours trop chaud pour le vélo, aussi allons-nous visiter Boukhara, et peut-être Khiva avec les transports publics (d'autant que le train Shark qui relie Tachkent à Samarcande et Boukhara) est très rapide, climatisé et confortable. Les vélos vont nous attendre à Samarcande, où nous allons les ré-enfourcher pour le Tadjikistan et la route du Pamir, à partir du 5 juillet.

dimanche 22 juin 2008

Arrivés à Tachkent, Ouzbékistan

Après 69 heures de train Moscou - Tachkent, nous voici bien arrivés dans la capitale de l'Ouzbékistan. On était bien content d'être en train plutôt qu'à vélo pour traverser le Kazakhstan, où il semble n'y avoir rien d'autre que la steppe ou le désert sur des centaines de km. Le deuxième jour déjà, nous voyions les premiers chameaux, animaux mieux adaptés aux conditions locales que nous.

A l'entrée en Ouzbékistan, nous avons du montrer tous nos dollars au douanier qui les a consciencieusement recomptés avant de nous délivrer un certificat en russe. Et à Tachkent, quand on peut changer 100 dollars (pas tous les jours, faudrait pas exagérer), on obtient une liasse de 2 cm d'épaisseur! Les Ouzbèques sont très forts pour compter le nombre de billets de 1000 Soms (environ 0.70 CHF, la plus grosse coupure) qu'ils échangent.

Tachkent est une ville assez atypique pour l'Asie centrale:

  • il y a un métro aussi luxueux que celui de Moscou mais quasi-vide
  • il y a aussi un opéra qui produit devant une centaine de personnes (alors que la salle doit bien pouvoir en contenir au moins 6 fois plus) des spectacles de qualité exceptionnelle, pour le très modique prix de 3000 Soms la place (2.10 CHF)
Mais il y a aussi bien sur beaucoup de pauvreté, nous avons vu le spectacle poignant d'un vieux qui récoltait les bouteilles plastiques usagées, et qui engueulait un gamin qui venait lui piquer les bouteilles sous le nez.

Pour la première fois nous avons rencontre 3 autres cyclo-touristes, deux Français et un Allemand et échangé pas mal d'informations utiles pour la suite du voyage. La traversée du Pamir dans le Tadjikistan que nous allons bientôt tenter (à partir du 6 juillet environ) va attirer beaucoup de monde, maintenant que le Tibet est complètement fermé aux étrangers, et qu'il est devenu beaucoup plus difficile d'obtenir un visa pour la Chine.

La chaleur brûlante des plaines ouzbèques n'incitent guère au vélo (on n'est pas encore assez masochiste pour ça), aussi allons-nous prendre les transports publics pour aller visiter Samarcande, Boukhara et peut-être encore Khiva. Ensuite nous allons reprendre nos bécanes pour nous rendre au Tadjikistan, cette fois ce sera moins plat !

Pour les photos, il faudra attendre qu'on ait des connexions plus rapides, l'Asie centrale ne semble pas être encore au top dans ce domaine.

lundi 16 juin 2008

Les photos de Moscou


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Et voici notre itinéraire depuis la maison jusqu'à Moscou, avec un marqueur pour chaque étape, et en rouge les trajets en train

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samedi 14 juin 2008

Aventures à Moscou

La bureaucratie et l'autorité russes n'ont pas beaucoup changé depuis l'ère soviétique ! Jugez plutôt notre petite aventure à Moscou.

Nous avions pris un hôtel de routards très sympathique mais peu confortable et très bruyant. N'y tenant plus, nous décidons de changer d'hôtel. Nous faisons donc 20 km à vélo dans la circulation moscovite (pas lente du tout), et arrivons dans l'hôtel que nous avions réservé la veille. Et ici GROS PROBLEME: nos passeports sont restés à l'ambassade kazhake pour l'obtention d'un visa: du coup l'hôtel n'a pas osé prendre le risque de nous accepter, malgré toutes les copies de nos passeports, visas russe, carte d'immigration, attestation de l'ambassade kazhake et moult interventions de l'ambassade suisse. Et il vaut mieux ne pas dormir à la belle étoile à Moscou, une ville réputée peu sûre.

Finalement après plus de trois heures de palabres et de nombreux téléphones avec l'ambassade, nous avons dû retourner à l'ancien hôtel qui avait heureusement encore la chambre que nous avions quittée libre !

Depuis jeudi nous avons récupéré nos passeports et notre liberté de choisir l'hôtel. Le nouveau est nettement plus confortable et plus calme, on récupère. Mais devinez ce qu'ils font avec nos passeports: des photocopies pour nous enregistrer auprès de la police ! Ils doivent probablement certifier avoir vu le document original, et n'osent prendre aucun risque avec la police.

A part la crainte de l'autorité qui est restée la même, on se rend bien compte que la Russie est passée au capitalisme: on trouve de tout (sauf des cartouches de gaz pour notre réchaud), et les magasins de luxe abondent, ainsi que les limousines noires avec chauffeur, une profession très répandue, ainsi que celle d'agents de sécurité, visibles un peu partout (magasins, hôtels, restaurants, ...).

Moscou est une immense ville, avec beaucoup de circulation mais on devient des pros du métro, pas évident au premier abord. Aujourd'hui on a visité le Kremlin, assisté à une parade militaire, ... on fait des choses qu'on aurait jamais faites autrement: Ursula court les MacDonalds (toilettes gratuites !), défiles militaires, ... on a même regardé la première mi-temps du match Suisse-Turquie (on ne connaît pas encore le score final), car on était avec un Camérounais très sympathique mais footballeur venu à Moscou pour y décrocher un contrat. En vain, il faut dire que les Noirs sont très rares dans cette ville, et peut-être mal acceptés. On voit par contre beaucoup de personnes originaires d'Asie centrale, anciennement partie de l'URSS.

Lundi soir nous prenons le train pour Tachkent, où nous arriverons jeudi soir. Il va faire nettement plus chaud, mais ces 3 derniers jours la température est aussi bien montée à Moscou (jusqu'à 28C).

L'ordinateur de la poste que nous utilisons est tellement verrouillé qu'il m'est impossible de télécharger les photos de Moscou. Ce sera donc pour plus tard !

samedi 7 juin 2008

Lithuanie - Lettonie


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Les 29 et 39 mai, nous nous sommes arrêtés à Kaunas, deuxième ville de Lithuanie, pleine d'étudiants, et avec de longues avenues réservées aux piétons et cyclistes.

Le beau temps s'est installé, la bise aussi. Les routes lithuaniennes secondaires sont peu fréquentées et très propices à la bicyclette, d'autant que, de Varsovie à Riga, c'est pratiquement tout plat.

Les hôtels sont en général très confortables et au moins deux fois moins chers qu'en Suisse. A Panevezys, nous sommes cependant tombés sur un hôtel qui nous a offert une expérience quasi-soviétique, les chambres sont restées les mêmes que depuis cette époque.

Dans les forêts, mieux vaut ne pas s'arrêter, sinon vous devenez une proie facile pour les moustiques baltiques particulièrement voraces.

Entre Kaunas et Riga, la route que nous avons suivie n'est pas touristique, et il faut un peu de chance pour trouver un hôtel, mais plus aucun problème pour y trouver une chambre!

Nous n'avons eu que 80 km à faire pour traverser la Lettonie jusqu'à Riga, ce dernier pays étant beaucoup plus long à traverser d'Est en Ouest que du Sud au Nord. Beaucoup de forêts et d'agriculture.

En Lettonie, environ la moitié de la population parle le russe, ce qui a permis à Ursula de mettre en pratique cette langue qu'elle apprend depuis deux ans.

Nous passons quatre jours à Riga, la capitale lettone, jolie ville traversée par le fleuve Daugava et tout près du golfe de Riga. Nous avons exploré les environs (parcs de forêts, premières routes en terre battue et tôle ondulée), et aujourd'hui la plage de Jurmala, mais sans s'y baigner, tant l'eau est froide !

Depuis notre départ de Lausanne le 1er mai, nous avons parcouru 2046 km en 30 jours de vélo jusqu'à Riga. La dénivellation totale a été d'environ 9200 m, soit un relief très peu marqué. On a eu la vie plutôt facile (bonnes routes plates, hôtels pratiquement tous les soirs, magasins d'alimentation à profusion), bref on a mangé notre pain blanc!

Demain 8 juin, nous prenons le train jusqu'à Moscou, puis si possible jusqu'à Tachkent en Ouzbékistan.

mercredi 28 mai 2008

Arrivés en Lithuanie


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Après deux jours à Varsovie, nous avons gagné la Lithuanie à vélo. Les routes polonaises se divisent en 4 catégories:
  • les routes nationales très chargées en trafic (il n'y a pas encore d'autoroutes en Pologne), mais avec une bande de sécurité où les cyclistes sont assez en sécurité (mais il faut s'habituer au bruit et aux gaz d'échappement)
  • les route régionales un peu plus calmes, mais où il n'y a pas de bande de sécurité, donc où tous les véhicules doivent ralentir s'ils ne peuvent nous dépasser. Heureusement les conducteurs polonais sont a 99% très courtois
  • les petites routes de campagne très calmes, mais qui ne mènent en général nulle part!
  • les chemins en terre, voire sable, encore plus "paumatoires"
La Masurie (Nord-Est de la Pologne) est une région très touristique, avec de nombreux lacs et une nature très belle et peu exploitée. On a parfois de la peine à trouver une chambre dans les hôtels, à cause des nombreux touristes retraités allemands en vadrouille en car. Ah ces retraités!

Aujourd'hui, fort vent contraire mais il fait beau. Après 53 km on en a eu assez du vent et des camions: il n'y a qu'un passage entre la Russie et la Biélorussie pour gagner les pays baltes depuis la Pologne, et le trafic poids lourd sur cet axe nous asphyxie.

Nous sommes toujours en Europe, plus de douane depuis que nous avons quitté la Suisse.

mercredi 21 mai 2008

Bonjour de Varsovie

Vu la météo nettement plus humide que durant les 2 premières semaines, nous avons décidé de prendre le train de Prague à Varsovie.

Ce n'était pas forcément plus facile que de pédaler:

  • on nous a vendu un billet pour le 20 au soir alors que nous avions demandé le train de nuit du 19; heureusement qu'on s'en est rendu compte avant d'aller à la gare, car ...
  • la gare de Prague est en pleine réfection, et le quai de départ des trains ne sont annoncés que 15 minutes avant le départ
  • en 15 minutes il nous a donc fallu nous rendre sur le bon quai, attendre que le train arrive, décharger les vélos, démonter les vélos pour les mettre dans leur housse de transport, hisser chaque vélo et tout notre barda (6 sacoches ou sac de montagne chacun)
  • c'est donc en nage que nous avons rejoint notre compartiment couchette à 2 personnes (1ère classe, pour ne pas importuner d'autres voyageurs avec nos bagages plutôt encombrants)
  • les contrôleuses se sont heureusement montrées compréhensives (les vélos non emballés sont interdits) et nous avons pu démonter le deuxième vélo dans le train, autrement nous l'aurions raté!

L'arrivée était plus simple, nous avons passé les 12 sacoches par la fenêtre, et mis plus d'une heure pour remonter calmement les vélos, et les sacoches sur les vélos. Pour sortir de la gare, heureusement qu'il y a des panneaux pour les chaises roulantes, car on ne passe pas les escaliers à la montée avec les vélos chargés !

La pluie est encore plus tenace à Varsovie qu'à Prague, on va attendre un temps plus sec pour repartir (et on en profite pour se reposer de nos efforts des 15 premiers jours). Les Polonais, quand ils parlent un peu d'anglais, se dévouent pour nous rendre service, même si cela prend jusqu'à 20 minutes pour trouver l'information qu'on leur demande. Cela compense largement la grisaille du temps.

samedi 17 mai 2008

Susice - Prague


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Depuis Susice, nous avons rejoint Prague en deux jours. La carte routière et celle du GPS ont fait merveille, nous avons pratiquement fait tout le trajet par des petites routes sans circulation.

A Pribram, nous avons trouvé un hôtel juste avant l'orage, mais à Prague l'orage ne nous a pas épargné, vive le Goretex.

Prague le week-end, c'est la foule des touristes, cela nous change de la campagne de Bohème. A part les monuments historiques, cette ville a beaucoup changé depuis ma première visite peu avant la remise au pas soviétique d'août 1968.

La bière tchèque (Pilsner ou Budweiser pour les plus grandes marques, mais il y a beaucoup de petites brasseries indépendantes) est la meilleure du monde, dommage qu'Ursula ne l'aime pas.

Nous profitons d'une pause vélo bienvenue pour redécouvrir cette magnifique ville, l'une des plus beaux joyaux d' Europe. Les vélos se reposent eux aussi. Contrairement a Münich, cette ville est peu propice à la bicyclette, pas de pistes cyclables, et surtout beaucoup, beaucoup de gros pavés, sans compter les rails de tramway.

mercredi 14 mai 2008

Arrivés en Tchéquie

Nous venons d'arriver en Tchéquie, nous sommes en Bohème, à Susice. Ça devient plus dur pour les accents et les ordinateurs tout en tchèque. Et ce n'est pas seulement les ordinateurs, les menus des restaurants, etc c'est pareil. Jusqu'ici les gens se débrouillent à peu près en allemand.

Après la descente de l'Isar, 180 km depuis Münich, tout en route naturelle et à plat, nous avons retrouvé les reliefs et la moyenne journalière s'en ressent, plus que 50-60 km par jour quand on rajoute à peu près 1000 m de dénivellation.

Nous avons échappé au premier orage après 13 jours de beau temps, le vent d'Est s'est calmé.

samedi 10 mai 2008

Lausanne - München : les photos


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Photos d'Alex en diaporama plein écran 
(lien corrompu après le passage de PicasaWeb à Google Photos)


Voici ci-dessus les liens aux photos de la première partie du voyage, Lausanne - München, où nous sommes arrivés hier matin. Aujourd'hui 10 mai, première journée de "repos" consacrée à quelques achats et à la visite de la ville.

Demain nous allons suivre l'Isar et nous diriger vers la Tchéquie. Depuis notre départ nous bénéficions d'un temps idéal, beau sans être trop chaud, il n'y a que le vent qui nous retient un petit peu.

mardi 6 mai 2008

1er au 5 mai 2008: Lausanne - Kisslegg


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LES PHOTOS SUIVRONT

Le départ été émouvant, plusieurs personnes nous ayant fait l'amitié de venir nous dire au revoir: famille, voisins, copines de la gymne d'Ursula, ...

Alex et Gisela sont toutefois les seuls à nous accompagner à vélo dès le départ. Le temps s'est juste arrangé, il pleuvait encore la nuit précédente. Peu avant Chapelle-sur-Moudon, surprise: Gérald et Malou sont venus souhaiter bon voyage aux cyclistes retraités !

Puis François et Yvan nous rejoignent près d'Yvonand pour pédaler le reste de la journée avec nous: c'est donc à 6 que nous suivons la route vélo nationale N°5 dite Mitteland, qui va nous emmener jusqu'à Romanshorn, au bord du lac de Constance.

Première nuit dans un camping au bord du lac de Bienne, avec Gisela et Alex, Francois et Yvan nous ayant quitté peu avant.

Le dimanche 4 mai, Alex et Gisela nous quittent peu après Winterthur: nous avons passé 4 jours super avec eux, alternant camping, camping sauvage et hôtel.

Depuis Romanshorn, nous prenons le bac pour Friedrichshafen, puis achetons les cartes cyclistes (enfin celles qui sont disponibles) pour trouver un itinéraire jusqu'à Münich. La Suisse est vraiment le pays du vélo, avec tous ces itinéraires très bien fléchés: nous nous en rendons bien compte déjà en Allemagne, où il n'y a pas d'itinéraire préparé de Friedrichshafen à Münich. Le GPS entre en action ! Le 6 mai 50 km de Friedrichshafen à Kisslegg, mais avec 780 m de dénivellation face à une bise marquée. Pause Internet à l´hôtel bienvenue!

mercredi 30 avril 2008

Départ le 1er mai 2008

Après 7 jours de préparatifs intenses, on est enfin prêt. Le départ est donc maintenu demain 1er mai 2008 à 10 h !

vendredi 25 avril 2008

Très bientôt le grand départ

Nous sommes dans la phase finale de nos préparatifs: les vélos sont enfin prêts, le matériel presque rassemblé, les derniers soins dentaires, dernières séances de physiothérapie pour la re-mobilisation de l'épaule d'Alain et les démarches administratives presque derrière nous !

Le départ est en principe fixé au 1er mai 2008, 10 h de notre domicile. Nous suivrons la route des paysans: Chalet-à-Gobet, Peney-le-Jorat, Saint-Cierges, Chapelle-sur-Moudon (notre commune d'origine), Ogens, Prahins, Molondin, Yvonand puis la route cycliste nationale N°5. Si vous voulez nous dire un dernier au revoir, voire accompagner un bout avec votre vélo, cela nous fera grand plaisir ! Mais consultez le site avant de partir pour tout changement de dernière minute.

La première phase de notre projet gagner Riga (en Lettonie) depuis la Suisse en vélo. Puis nous prendrons le train pour Tachkent en Ouzbékistan avec arrêts à St-Petersbourg et Moscou.

jeudi 17 avril 2008

Notre projet de voyage à partir de mai 2008

Lien vers projet itinéraires Tibet dans Google Earth (Google Earth doit être installé sur votre ordinateur pour que ce lien fonctionne)

Une idée qui nous tente beaucoup: traverser le Tibet entre septembre et octobre 2008. Une des routes les plus exigeantes:

  • entre 4000 et 5000 m d'altitude
  • très longue (Kashgar - Lhasa: environ 3000 km,
    Lhasa - Lijang 1500 km,
    ou Lhasa - Kathmandou 1000 km)
  • vélos lourds (camping sauvage en majorité),
  • en principe interdit (check points à passer de nuit, éviter les hôtels)
Mais évidemment un des parcours les plus beaux et les plus sauvages à faire à vélo !
Autre question: comment arriver au Tibet en septembre, en quittant la Suisse au mois de mai ? Pour l'instant deux possibilités à explorer (vélo, transports publics):
  • En train jusqu'à Istanbul
    Longer la Mer Noire jusqu'à Trabzon
    Traverser la Géorgie puis l'Azerbaïdjan

    Bateau entre Baku et Turkmenbashi (Turkménistan)
    Bus, avion ou train jusqu'à Mary via Ashkabad (les visas turkmènes sont trop courts)

    Ouzbékistan: Boukhara, Samarcande
    Tajikistan: Dushanbe, Khorog, longer frontière afghane, Murgab
    Kirghizstan: Sary Tash
    Chine: Kashgar, Lhasa
  • Allemagne, Tchéquie,Pologne, Lithuanie
    En train jusqu'à Moscou (cette partie de la Russie ne doit pas être passionnante à vélo)
    Transsibérien jusqu'à Irkoutsk ou Oulan-Bator

    Mongolie à vélo
    Chine: Lanzhou, Lhasa, Kashgar
Pourquoi devoir se dépêcher pour arriver au Tibet 4 mois après le début d'une longue retraite ? Bonne question en effet ! On a sans doute l'impression que l'âge avançant, ce parcours au Tibet deviendra toujours plus difficile. Mais c'est sans doute plus dans la tête que cela se passe: quelle sera la différence de forme physique entre 60 et 61 ans ?

Mais ces projets, probablement un peu trop ambitieux, n'ont pour but que d'avoir une ligne directrice. Et il nous reste encore quelques mois pour choisir, amender, peaufiner.

Nous savons bien qu'en voyage il faut savoir modifier ses plans et improviser: le plaisir du voyage, de la rencontre des autres, de nos coups de coeur ou de nos découragements... seront bien sûr les éléments qui dicteront notre itinéraire réel !

Et peut-être serons-nous même amenés à prendre l'avion: malgré son coût écologique, c'est souvent la solution la plus simple, voire même économique (un comble !) pour être aux différents endroits convoités à la meilleure saison, revoir la famille, ...

dimanche 6 avril 2008

Les Grandes Otanes en traversée


Cliquez sur l'image ci-dessus pour voir le diaporama

Cartographie des photos

Un seul des deux vélos étant prêt, on continue la peau de phoque, aujourd'hui avec une autre cyclo-globe trotter, Suzette. Bonne initiative, la descente des Grandes Otanes était en excellentes conditions, poudreuse de rêve et une seule trace avant nous (en fait deux, mais la deuxième par un itinéraire plus engagé).

dimanche 30 mars 2008

Beaufort

Diaporama
Trace GPS au format GPX


Les vélos n'étant pas encore prêts, on continue la peau de phoque.

But du jour: le Beaufort depuis Bourg-St-Pierre. Arrivés au col 2971 m 300m à l'Est du sommet, un foehn violent nous accueille, et un champ de pierres mène au sommet.

A gauche, le Beaufort (photo prise juste après le col)
Par contre la descente par le Sud est tentante. Il faut trouver son chemin en contournant les barres et en restant sur la neige. On rattrape ensuite l'itinéraire de la cabane du Vélan.
Le Vélan

dimanche 9 mars 2008

Semaine clubistique au Mercantour

Photos d'Alain
Photos d'Alex 
(lien corrompu après le passage de PicasaWeb à Google Photos)
Photos de Daniel 
(lien corrompu après le passage de PicasaWeb à Google Photos)
Vidéo de Lydie


Dimanche 2 mars : Après une journée de voyage, les 11 clubistes sont bien arrivés aux Mélèzes, logis situé dans le hameau de Casterino, à l’est du Parc national du Mercantour. Le choix de notre première course tombe sur le Mont Ste-Marie (2'740 m).Par une belle journée printanière et Alain comme chef du jour, nous partons skis aux pieds tout près de l’hôtel (1'550m). Au bout d’une petite heure, les premiers sommets de la région font leur apparition dans un ciel bleu sans nuages.

Nos yeux émerveillés découvrent peu à peu ce paysage magnifique, constitué de beaux vallons, et quelques rochers originaux.... Le relatif manque de neige n'est cependant pas un problème, puisque nous arrivons, en ce premier jour, à garder nos skis sur un manteau plus ou moins blanc. Un sommet majestueux nous intrigue par sa forme, il s'agit du Mt Bégo, qui deviendra vite notre point de repère et le but de notre sortie du lendemain.Après avoir traversé un lac gelé, longé un joli devers sur une pente plus raide et glissé entre quelques petits rochers, nous arrivons sur un avant-sommet, où un premier pique-nique nous tend les bras. Un autre suivra sur le vrai sommet. De là, un paysage nouveau s'offre à nous de l’autre côté, la vallée des Merveilles... Au loin, voit-on la mer ? Est-ce la Corse au fond ? A la descente, un passage étroit entre les rochers attire les photographes. Mais le reste se fait sans problèmes, avec une neige revenue, agréable à skier. Une pause se fait à l’approche de la forêt du bas. A ce moment, Pascal propose de faire une rallonge. Avec Laurent et Daniel, les voilà repartis, sous l’œil vigilant de Lydie, restée pour observer, faire une montée assez raide dans un couloir, jusqu’à un joli col. Daniel

Lundi 3 mars : Sommet d’hiver du Mont Bégo 2850m. Voitures depuis l’hôtel jusqu’au barrage en contrebas. Alex nous conduit à travers le vallon de la Minière (mines) puis par un flan sud où la chaleur « maritime » est telle qu’il ne reste plus d’or blanc. Après une pause « dodo » pour Laurent, nous retrouvons la neige et avec elle, un groupe de chamois peu farouches (ici, en été, beaucoup de curieux doivent rejoindre les gravures rupestres de la vallée des Merveilles…). Dès l’arête, la vue se magnifie et son étendue nous permet d’imaginer : la mer… Là, le vent devient si fort que, à peine le sommet conquit, nous préférons enlever les peaux... Avant les mélèzes, nous coupons par un couloir à 40° (déjà fait, par Daniel et Laurent…) qui doit être le clou de la course en hiver : SUPERBE ! D’autres pentes sud, un peu moins vertes puis la combe avec ses ruisseaux à passer, dont un ou deux ont été renommés : Gisela !? Si, si… Nous devrons encore enlever plusieurs fois les skis, mais avec le souvenir d’une région magnifique, parcourue par des amis charmés. Pascal



Mardi 4 mars : C’est sur le chemin montant dans la forêt que nous nous miment à voir de haut notre cher hôtel des Mélèzes. Mais c'est à la baisse de Peirefique que le vent nous surpris une première fois. Le coquin nous rattrapa juste au moment de la pause dans un endroit que nous avions cru abrité. Après avoir dépeauté – repeauté une première fois, nous gravîmes les pentes menant à la Pointe de Peirefique sous le regard de chamois qui se croyaient discrets. Ils ne savaient peut-être pas qu'ils étaient eux-mêmes observés depuis le bas! Au sommet, toujours pas de croix mais un cairn, et surtout une vue époustouflante sur l'arc alpin, du Viso aux 4000 coupant l'horizon au nord de l'immense et morne plaine Piémontaise. Chose promise chose due: au retour, la rallonge Besson amena certains participants au sommet du Chajol. Nous ne savions pas encore que nous venions là d'inaugurer ce qui allait devenir une grande classique! Laurent



Mercredi 5 mars : Plat du jour : fort vent, brouillard et 30cm de neige fraîche. Mais selon la formule d'Alain, il fallait bien sortir le chien. Pour les plus motivés, 700 m de dénivellation dans la vallée de Fontanalba et stop à la "Vacherie Supérieure", 2'188m. C'en fût une belle d'ailleurs ! Dessert du jour à choix : partie de Uno endiablée pour quelques mordus, pour d'autres visite du musée des gravures rupestres à Tende et pour Gisela et Alex, l'histoire ne le dit pas...Lydie

Jeudi 6 mars : Tout le monde est prêt à 9h skis aux pieds pour découvrir la vallée des Merveilles sauf notre pâtissier spécialiste, entre autres, des merveilles. Montée dans une forêt de mélèzes avec les chamois étonnés de voir notre équipe franchir les obstacles, les ruisseaux avec autant d'aisance. Selon Platon : le temps est l'image mobile de l'éternité immobile. Selon notre groupe, le temps est l'image d'un vent à près de 100km/h et le bonheur éternel d'avoir franchi les Cols de Valmasque et Fontanalba. A la fin de la descente, nous sommes surpris de voir des pins arrachés par le vent. Merci Alain d'avoir trouvé les bons passages. Maurice



Vendredi 7 mars : Le 3ème jour de temps misérable : la météo nous promet la « Lombarde » (vent du Nord) à 100 km/h sur les crêtes, un temps idéal pour partir en course !. Objectif du jour choisi par Alex : la Pte de Corne de Bouc, 2414 m avec 1100 m de dénivellation, principalement dans une magnifique forêt de mélèzes. Une petite couche de fraiche nous colle horriblement sous les peaux, tragique, cela n’avance plus ! Une fois sortis de la forêt, la Lombarde nous pousse dans tous les sens, et nous fait fuir l’antécime en un temps record (vidéo de Lydie) ! Descente agréable dans un parcours très piqueté de mélèzes, où Alex s’est fait une frayeur en déclenchant une petite plaque. Fritz

Samedi 9 mars. Chef de Course Alain, l’adjoint, Alex, décide de rester aux Mélèzes avec la rallonge Besson (l’électrique !). La météo n’étant pas vraiment celle annoncée la veille, nous ne sommes pas trop pressés de partir. Il neige toujours, mais bonne nouvelle, le vent est enfin tombé.Nous montons depuis Casterino, d’abord sur la route un peu plus enneigée que les jours précédents, puis dans un paysage et une ambiance de plus en plus feutrés.Le but est le Mont Chajol qui culmine à 2293m, mais avec la possibilité d’aller plus loin en cas d’amélioration du temps. Hélas, ce n’est pas le cas ! Alors, au lieu de monter directement sur la crête, nous faisons le détour par le col pour faire durer le plaisir. Quelques participants ont trop bien suivi les recommandations d’Alain, de venir avec des peaux qui collent, tant est si bien qu’elles collent des deux côtés…...Ils furent déclarés schtroumpfs saboteurs et mis en queue de peloton. Toute l’équipe arrive néanmoins au sommet pour un bon pique-nique, malgré le mauvais temps. La descente s’avère très belle et bien guidée par ceux qui ont déjà fait cette course plusieurs fois comme entraînement pour la patrouille des glaciers. Les plus motivés remontent une deuxième fois et les autres gagnent le très sympathique café rebaptisé « des Trappeurs » pour une boisson bien méritée. Ainsi finit une très belle semaine.Merci à Alain et Alex pour toutes ces courses variées et pleines de surprises. Dorien et Gisela